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lundi 20 août 2012

Une semaine au Paraguay du 1er au 9 août

Ça y est, nous sommes au Paraguay. Un grand pont sépare Posadas d'Encarnacion que nous ne faisons que traverser. Oubliant les recommandations des Manohé quant aux dos d'âne mal indiqués, nous traversons la ville à vive allure (50 km/h). Notre bolide se soulève soudainement et retombe lourdement sur la route. De l'eau partout ! Notre bouteille de 20l d'eau potable s'était fendue sous le choc et son contenu venait de se déverser dans notre maison roulante. Arrêt rapide pour éponger. Ça tombait bien, je n'avais pas eu le temps de passer la serpillière.

Ensuite, arrivée sans encombre à Trinidad (autre mission jésuite). Là, Corentin descend du camping car (que Timéo a rebaptisé Ratatouille, en hommage au poney de sa sortie école et non pas du dessin animée qu'il ne connaît pas). Un homme l'intercepte et lui propose de l'emmener prendre les billets (le guichet est à 20 m). Il va voir les tarifs et n'ayant pas de guarannies décide d'aller d'abord à la banque en retirer, le taux de change pratiqué à la billetterie étant peu intéressant. Ce monsieur insiste gentiment pour l'accompagner pour nous faire gagner du temps. Cà sent un peu le guet-apen mais le dangereux terroriste n'est pas bien vaillant (et un peu imbibé) et les banques ne sont pas toujours faciles à trouver. Alors s'en suit une heure de route aller/retour et autant d'explications incompréhensibles sur sa vie et son village. Après une petite frayeur au moment de sélectionner un retrait d'1 500 0000 guaranis et de payer sa bière et sa chique à tabac à son bienfaiteur (c'était çà qu'il espérait en fin de compte) avec des billets à trois zéros, Corentin revient à bon port.Le site est beaucoup mieux conservé que côté argentin. Mais la nuit tombe vite (17h30 heure locale) et nous n'en profitons pas tant que cela.






  Le lendemain, visite de Jésus de Taravangue. Une église magnifique qui n'a pas été achevée après le départ des jésuites. Le soir nous retournons sur Trinidad et nous profitons d'un son et lumière.




En route pour le Parque National Ypacarai, un lac près d’Asunción. Après une halte au bord du rio Parana et à Villa Florida ou nous pouvons admirer le respect par les paraguayens de la tenue vestimentaire hivernale malgré les 38°c, nous nous garons dans une petite rue face au lac, dans la ville de San Bernardino. On se croirait sur la côte d'Azur. C'est la banlieue chic d’Asunción. On décide de rester deux jours sur place pour préparer l'anniversaire de Timéo. La ville est entièrement repeinte au blason de Coca-cola et en grande partie habitées par des allemands. Pour le plus grand plaisir de nos deux amateurs de saucisses et de ... jus de fruits (les bulles çà pique).





Je lui prépare un gros gâteau au chocolat et dulce de leche. En fait, j'avais acheté une préparation pour gâteau sans four. Il fallait juste battre les préparations 4min au fouet électrique que nous n'avons pas non plus. J'ai eu beau y mettre tout mon amour et toute ma force, ça ne gonflait pas beaucoup. Corentin a du venir à ma rescousse et Timéo a mangé un gâteau délicieux. La visite de la ville s'est révélée plutôt surprenante avec Coca Cola en sponsor officiel. Mais surtout Timéo était content de sa journée. Corentin lui a installé ses petites roues (achetée pendant l'épisode garage à Posadas) et il a longé la promenade toute la soirée. Merci également pour tous les mails qu'il a reçus. Il était très fier de recevoir du courrier.



Nous avons longuement hésité à aller jusqu'à Asunción, dont nous n'étions pas très loin. Mais même les paraguayens rencontrés nous en ont dissuadés. Comme Ratatouille n'est pas toujours facile à garer en ville et que nous n'avons trouvé aucun guide sur le Paraguay, nous avons filé vers le Brésil.

Dernier arrêt, juste avant la frontière : le Parque national Cerro Cora. On arrive dans un cadre idyllique, sans personne d'autres que les gardes du parc. Nous préparons le déjeuner, installons la table dehors et en commençant à manger des « petites » bêtes nous tournent autour : grosses fourmis rouges, mouches aux ailes rayées (ce sont des bourachados, çà pique et oublie de mettre du cicatrisant, contrairement aux moustiques), moustiques... Bref, nous restons dans Ratatouille pendant la sieste des enfants. Et les balades seront écourtées par tous ces insectes qui s'en donnent à cœur joie sur nos peaux pas habituées du tout. Nous quittons le parc plein de piqûres. Timéo semble le plus épargné. Pourquoi ? Trop rapide ?.

Ce parc naturel national réservait quand même de belles surprises, deux chouettes à la tombée de la nuit (pas de photo) et une leçon de développement durable. Au camping de Foz-do-Iguaçu on avait été un peu surpris de voir qu'ils triaient jusqu'au couvercle des mini-confitures, on avait rit du pipeline certifié écologique, mais le parc naturel qui trie le verre, le plastique, le papier, le métal (pas de bac pour le reste) et qui ensuite remet tout bien ensemble dans une décharge à ciel ouvert (mais dans un écrin de verdure) çà enlève les scrupules à mettre la couche pleine de Léonis dans le bac pour le plastique.



  Nous quittons alors le Paraguay pour le Brésil. Les paraguayens étaient accueillant comme le dit leur plaquette et les paysages vraiment beaux. Mais sans aucun guide, on est certainement passé à côté de beaucoup de choses. En tous les cas une impression bien loin de la description des argentins qui y voient un pays dangereux où il vaut mieux ne pas trainer. Bien différent aussi du premier aperçu à la ville faisant frontière avec Foz-do-Iguaçu transformée en supermarché géant surveillée par des gardes armés de fusils à pompe dans une ambiance de film d'aventure.