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lundi 25 novembre 2013

Du 17 au 25 juillet : Des Galapagos à Paris

A lire les guides de voyages pour routards et autres globe-trotters, il n'y a qu'une seule solution pour visiter les Galapagos, c'est en faisant une croisière organisée. On n'a vraiment pas envie de finir notre voyage dans un club Med flottant. Heureusement, d'autres voyageurs nous ont fait le retour de leurs expériences bien différentes sur l'archipel. Dés l’atterrissage, on ne regrette pas notre choix. Une fois passée les longues démarches administratives de l'aéroport, une barge nous fait traverser, nous et nos 80kg de bagages, l'isthme qui sépare l'île principale Santa Cruz de l'Isla Baltra dédiée aux avions. On y remarque déjà les eaux cristallines et un lion de mer nous accueille sur une balise. 

Le car nous emmène ensuite à Puerto Ayora, la plus grande ville. En chemin, le paysage désertique fait place à une végétation dense et verdoyante alors que le soleil fait place à  la bruine. Encore raté pour la baignade? Puerto Ayora ne ressemble pas aux autres villes d'Equateur. S'il n'y avait sa population et la langue, on pourrait se croire quelque part en Europe dans une station balnéaire huppée. La ville est toutefois agréable (on est pas au plus haut de la saison) et en se perdant un peu dans ses rues on  y trouve un peu plus d'authenticité. On dépose nos bagages à l'hôtel et on part pour une balade dans la laguna Ninfas. La végétation et les raies sont au rendez-vous.

C'est à la chasse à la tortue terrestre que nous nous rendons le lendemain. Sur le chemin du centre d'élevage Darwin (pour repeupler les îles) nous croiserons aussi quelques autres emblèmes des Galapagos: iguanes marins, lions de mer, pélicans et pinsons de Darwin. 



Direction ensuite la baie des tortues. Pas pour voir les tortues marines qui pondent dans les dunes mais pour admirer la belle plage de sable blanc extrêmement fin. On profite de la balade au milieu des étranges cactus en suivant les enfants qui "roulent" tels deux bolides de Pixar. Ça tombe bien, la balade est chronométrée car elle ferme en fin d'après-midi. Retour à Puerto Ayora pour déguster une "mérienda" (équivalent de l'almuerzo mais le soir ; pour ceux qui lisent le blog). Il faut être en forme pour partir à la découverte d'une autre île.

Départ tôt le matin pour San-Cristobal la seule autre île que nous visiterons après de longues hésitations. Elle a l'avantage de présenter plusieurs site accessibles gratuitement en indépendant et avec des enfants. Le trajet est bien secoué mais on comprendra au retour que la mer était calme. On s'installe dans l'un des meilleurs hôtels de notre séjour. Un véritable petit appartement. Puis on part à la loberia. On avait déjà vu beaucoup de lions de mer de près en Argentine et au Chili, mais le cadre est magnifique ici; et en plus on peut nager avec eux. On aperçoit aussi une petite tortue de mer et on improvise une première vision sous marine avec les lunettes de piscine achetées en chemin. Quelques poissons multicolores sont au rendez-vous. Pendant ce temps, Léonis fait des châteaux de sable le plus loin possible des terribles vagues.










Les lions de mer sont un peu les pigeons des Galapagos...
Le soir on découvre un restaurant qui deviendra notre cantine. Loin des menus internationaux, ils servent les traditionnels repas équatorien mais en meilleur et plus varié que ce que nous avions expérimenté jusqu'ici. Par contre la note ne dépasse pas les 4 dollars par menu et comme pour les remercier de leur turbulence, la serveuse leur offrira un ballon et prendra le temps de jouer avec eux. Les jours suivants, on découvrira la télé et les dessin animés à l'étage et on profitera pleinement des repas. 

Nous louons masques et tubas pour pratiquer l'activité phare de l'archipel : le "snorkelling". On nous a conseillé un site facile d'accès où l'on pourra en plus observer les fameux fous à pieds bleus. Nous accédons à Las Tijeretas (les frégates) par un chemin très aménagé qui plait beaucoup aux enfants. Après une visite éclaire du centre d'interprétation on réussi à plonger à tour de rôle quelques minutes. Poursuivi par le lion de mer qui cherche de la compagnie, on traque les poissons colorés. La crique n'est par contre pas pratique pour la baignade de Timéo et Léonis. On trouve une autre plage et on aperçoit des fous mais de loin. Le temps change encore une fois passant du soleil ardent à la bruine bretonne (celle d'août). On rentre heureux mais un peu déçus de ne pas ramener de belles photos de fous (pas les nôtres, ceux à pieds bleus).




Aux Galapagos, l'intérieur des terres est également très riche en faune et flore. On part donc en "expédition" en affrétant un taxi pour la journée. Il nous conduit et nous fait découvrir une réserve de tortues terrestres. Ensuite on profite de la baie Chino et de l'océan pour nager avec les lions de mer et les tortues. Et surprise, une colonie de fous se montre à la pointe et pose devant l'objectif. Ce coup-ci, contrat rempli, ils nous manque juste les requins-marteau mais pour cela Timéo promet de revenir. Sinon il ira les voir à Nausicaa. Pour le goûter, on s'offre une glace au pied d'une maison arbre. On la visitera, ainsi que sa cave dans les racines.



 
 

 Il y a un an et deux jours nous atterrissions au Brésil. Finalement, la fin du voyage est là. Pour notre dernière journée américaine nous décidons de ne rien faire d'autre que de s'étendre sur la plage la plus proche. Enfin presque car nous entamons un petit peu le retour en prenant le bateau pour l'ile de Santa-Cruz. Une navigation très agitée, une bonne partie des passagers est malade. Léonis, lui, rigole. 


Depuis plus d'un mois les enfants et surtout Timéo ne cessent de nous parler du retour et de l'avion. Ce coup-ci on n'attend plus. Et des Galapagos à Paris en passant par Guayaquil et Madrid, ils sont servis. Au bout de plus de 30h nous voilà en France. Epuisés nous nous hâtons de rejoindre notre hôtel en espérant y trouver à grignoter. Le barman, d'un ton désolé, nous dit: "A cette heure ci, nous n'avons plus que de la charcuterie et du fromage à vous proposer". Hourra!!! 
C'est avec Iadine que nous retrouverons nos repères français. Enfin pas immédiatement. Nous avons un peu le mal des pays, en constatant: "Que c'est calme Paris!".

vendredi 22 novembre 2013

Sube sube sube! L'équateur en bus, du 23 juin au 17 juillet

Après un copieux almuerzo (menu du midi traditionnel composé d'une soupe, d'une viande ou d'un poisson avec du riz et d'une boisson pour environ 3 dollars), nous prenons notre premier bus, direction Quito. On arrive tant bien que mal à nous glisser sur deux places avec les enfants et les nombreux bagages à main. Le lendemain, nous visitons l'un des nombreux parcs de la capitale: La Carolina. On profite des jeux et du beau petit jardin botanique.

On quitte Quito, la belle, pour la vallée verdoyante de Baños. Un trajet sans encombre à travers la chaîne andine avec pour l'ambiance "Fast and Furious 3" à l'écran. Le film n'est pas vraiment adapté à nos deux petits. Même Léonis, pourtant fan de course automobile préferera observer le défilé de volcans par la fenêtre. Enfin il voit quelque chose du voyage ( dans le camping-car il était un peu bas). Baños attire pour ses thermes, tant mieux, les deux ch'tis gars adorent çà. Le beau temps n'étant pas au rendez-vous on délaisse les bains glacés pour les eaux chaudes sulfureuses produites par le volcan tout proche. 


 La pluie met fin  aux séances de baignade remplacées le jour suivant par une petite randonnée. Après quelques hésitations on prend un bus pour Puyo et c'est l'occasion d'admirer les nombreuses cascades de la vallée.
A Puyo, on se délaisse de nos bagages à l'hôtel et on file réserver un tour dans la jungle pour le lendemain. Le groupe se résume à nous, le guide indien et le chauffeur de taxi. Après le Pantanal au Brésil, on savait qu'il y avait peu de chance de voir beaucoup de faune en Amazonie. Le Pantanal, c'est une étendue marécageuse où les animaux sont à découvert, tandis qu'ici c'est une forêt pleine d'arbres (étonnant).C'est donc l'ambiance et la flore que l'on venait chercher. Les "véritables" expéditions en Amazonie sont hors de prix et/ou impraticables avec de jeunes enfants. Nous profiterons donc pleinement de la lisière de la jungle. Pendant deux jours, nous aurons droit à tous les clichés : singes (dans un centre de remise en forme de primates victimes du braconnage), poissons géants (sur les photos se sont les bébés de 2 mètres; ils atteignent 6 mètres à l'âge adulte), cascade tropicale, canoë, caïmans, boa et rites indiens. Et pourtant, on est ravi. Notre guide véritablement indien ne fait pas semblant de vivre comme autrefois, il porte jean et tee-shirt Nike, mais nous apprend plein de choses extraordinaires sur la forêt et ses plantes. Pour couronner le tout c'est un excellent cuisinier, en particulier pour le tilapia cuit dans les feuilles de bananier. On repart enchanté et ... un malade.


 




 
 





Après vérification des symptômes, Timéo n'a ni le palu, ni la dengue, ni le choléra, alors on repart après une journée de pause où l'on profite tout de même du paseo turistico.Etape à Baños puis plus de sept heures de bus pour rejoindre la ville coloniale de Cuenca. La ville est belle et agréable et on enchaine visites de musées et déambulation de place en place. Avec bien sûr l'arrêt obligatoire dans le parque de la mujer où se trouvent les meilleurs jeux pour enfants et une piste de course pour nos marathoniens.









Panama sur la tête, on file vers la mer. C'est la capital économique Guayaquil qui nous reçoit. On y profite du Malecon, la balade aménagée le long de l'estuaire et de la Plaza Bolivar qui accueille d'étranges habitants. Un avant goût de la faune des Galapagos. Et pour se rafraichir on a pris l'option hôtel avec piscine.











On ne se rend pas à Puero Lopez par hasard, on y va pour apprécier la haute voltige des baleines à bosses. Encore faut il arriver à bon port et sans bosses pour nous. Jusqu'alors nous avions pu apprécier la modernité des cars et des routes récentes d'Equateur. C'est avec un peu d'inquiétude que nous voyons arriver dans l'immense gare routière de Guayaquil le bus le plus antique du Pays et il est pour nous. Vraiment, c'est trop, on ne demandait pas tant d'authenticité. Pas de clim évidemment, des fenêtres qui coulissent mal, des vibrations, et une question: le couple de retraités américains ne sait il pas trompé de destination? Après le démarrage nous sommes rassurés pour la chaleur...le chauffeur laisse la porte avant ouverte. Ca tombe bien Léonis est au premier rang et pourra profiter du courant d'air et de la route qui défile à quelques mètre de ses pieds. En compensation le film sous-titré en Anglais (un coup des américains c'est sûr!) est un chef d'oeuvre sur l'échelle des autres films de bus. Un film avec Schwartzenegger dans le rôle d'un super flic.

La pluie a transformé la station balnéaire de Puerto Lopez en grand bain de boue. Même si la plage est belle il faudra patienter pour le farniente. On affrète donc à quatre un quad pour se rendre au port. La mer est agitée, la bateau tourne pour suivre les baleines, nous tournons la tête pour les voir, l'image de l'appareil photo bouge, et au bout de quelques minutes de spectacle, la moitié de l'équipage est malade. Timéo optera pour une bonne sieste. Alors quand le capitaine nous propose de poursuivre notre route, tout le monde est soulagé même si les cétacés n'ont cessé de bondir et était plus beaux à notre goût que ceux d'Argentine. Ensuite on se dirige vers une île prétendue être un bon coin pour l'observation des poissons avec masque et tuba. Corentin admirera surtout du sable et de l'eau trouble. Léonis que les vagues effraient depuis sa mésaventure à Iquique n'hésitera pas à plonger en pleine mer (avec son papa et les bouées). Il coulera même un peu quand Corentin loupera la dernière marche du bateau.


 

Notre chargement et le temps limité dont ont dispose nous oblige à faire des choix pour notre parcours. Après les Baleines, sur la côte on suit l'avis des nos guides touristiques et on se rend dans la station réputée animée de Bahia de Caraquez. Effectivement il  y a de l'ambiance mais c'est celle de Berck-sur-Mer hors saison. On tourne en rond et on finit par trouver la plage. On retourne dans l’hôtel miteux que nous n'avions pas eu le courage de dédaigner après le trajet long et éprouvant. On prépare le traditionnel apéro-dessins-animés et là ...c'est le drame! Plus d'ordinateur. Après une enquête expéditive digne de Columbo et Scoobidou réunis, on découvre le pot aux roses. Sachant que l'ordinateur était dans sa sacoche dés le matin, que la dite sacoche se situait dans le sac à dos, que Séverine n'a pas quitté le sac à dos de la journée avant de le laisser à l'hôtel, que seul le gérant de l'hotel disposait de la clé, le coupable est....le gérant qui s'est justement absenté. S'en suit, une descente de police (à quatre agents en 4X4), la déposition de Corentin au poste (dans la ligne de mire de l'arme de service négligemment posée sur le bureau de l'inspecteur Harry), et notre fuite dans un hôtel plus confortable et plus sur. Chouette, on pourra raconter que nous avons connu l'insécurité en Amérique du Sud et qu'on a même tremblé (de froid).

Le lendemain tout change. Après avoir hésité à quitter la ville, on reste pour profiter d'une visite de la mangrove. L'Isla Corazon, tout ce qui reste de l'immense mangrove qui recouvrait l'estuaire avant que les éleveurs de crevettes en décident autrement. C'est un paradis pour les oiseaux et en particulier les Frégates. Après la visite on déguste un plat de crevettes bien sûr!
A la recherche de la plage de sable fin et de la chaleur que nous avions connus au Brésil on longe la côté Equatorienne jusqu'à Canoa. On y trouve bien la plage, ses payottes et son ambiance de vacances mais il manque toujours quelques degrés. On se baigne, se repose un peu avant la dernière partie du voyage.

De retour à Guayaquil, on poursuit sa visite par une exposition sur la préhistoire dont nous avions repéré les affiches une semaine plus tôt. Le caractère scientifique de la scénographie est assez original mais cela ne choquera pas nos deux petits historiens qui seront tout aussi intéressés par les canards que par l'exposition. On poursuit notre balade en grimpant dans les vieux quartiers réaménagés pour les touristes et qui offfrent une belle vue sur la ville. Ensuite c'est la redescente vers les problèmes du jour. Depuis le matin impossible de retirer du liquide. Après avoir tenté plusieurs banques, il semble que nos cartes soient bloquées toutes les deux. Le lendemain on prend l'avion pour les Galapagos et à l’atterrissage on nous exigera une taxe "écologique" en liquide. Autrement dit plus l'heure avance dans la soirée, plus nos pistes pour retirer du liquide s'épuisent, plus on se dit que l'on sera peut être les seuls touristes à visiter uniquement l'aéroport des Galapagos. Comme à chaque fois dans ce cas pendant le voyage, une solution finit par être trouvée. Cette fois-ci nous découvrirons avec soulagement qu'il est très facile de s'envoyer via internet et Western Union du liquide et de le récupérer au supermarché du coin cinq minutes après. Tellement simple, un numéro de carte bancaire suffit que cela ne nous rassure pas vraiment sur la sécurité de notre carte. Tant-pis tant-mieux, on s'envole.