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vendredi 22 novembre 2013

Sube sube sube! L'équateur en bus, du 23 juin au 17 juillet

Après un copieux almuerzo (menu du midi traditionnel composé d'une soupe, d'une viande ou d'un poisson avec du riz et d'une boisson pour environ 3 dollars), nous prenons notre premier bus, direction Quito. On arrive tant bien que mal à nous glisser sur deux places avec les enfants et les nombreux bagages à main. Le lendemain, nous visitons l'un des nombreux parcs de la capitale: La Carolina. On profite des jeux et du beau petit jardin botanique.

On quitte Quito, la belle, pour la vallée verdoyante de Baños. Un trajet sans encombre à travers la chaîne andine avec pour l'ambiance "Fast and Furious 3" à l'écran. Le film n'est pas vraiment adapté à nos deux petits. Même Léonis, pourtant fan de course automobile préferera observer le défilé de volcans par la fenêtre. Enfin il voit quelque chose du voyage ( dans le camping-car il était un peu bas). Baños attire pour ses thermes, tant mieux, les deux ch'tis gars adorent çà. Le beau temps n'étant pas au rendez-vous on délaisse les bains glacés pour les eaux chaudes sulfureuses produites par le volcan tout proche. 


 La pluie met fin  aux séances de baignade remplacées le jour suivant par une petite randonnée. Après quelques hésitations on prend un bus pour Puyo et c'est l'occasion d'admirer les nombreuses cascades de la vallée.
A Puyo, on se délaisse de nos bagages à l'hôtel et on file réserver un tour dans la jungle pour le lendemain. Le groupe se résume à nous, le guide indien et le chauffeur de taxi. Après le Pantanal au Brésil, on savait qu'il y avait peu de chance de voir beaucoup de faune en Amazonie. Le Pantanal, c'est une étendue marécageuse où les animaux sont à découvert, tandis qu'ici c'est une forêt pleine d'arbres (étonnant).C'est donc l'ambiance et la flore que l'on venait chercher. Les "véritables" expéditions en Amazonie sont hors de prix et/ou impraticables avec de jeunes enfants. Nous profiterons donc pleinement de la lisière de la jungle. Pendant deux jours, nous aurons droit à tous les clichés : singes (dans un centre de remise en forme de primates victimes du braconnage), poissons géants (sur les photos se sont les bébés de 2 mètres; ils atteignent 6 mètres à l'âge adulte), cascade tropicale, canoë, caïmans, boa et rites indiens. Et pourtant, on est ravi. Notre guide véritablement indien ne fait pas semblant de vivre comme autrefois, il porte jean et tee-shirt Nike, mais nous apprend plein de choses extraordinaires sur la forêt et ses plantes. Pour couronner le tout c'est un excellent cuisinier, en particulier pour le tilapia cuit dans les feuilles de bananier. On repart enchanté et ... un malade.


 




 
 





Après vérification des symptômes, Timéo n'a ni le palu, ni la dengue, ni le choléra, alors on repart après une journée de pause où l'on profite tout de même du paseo turistico.Etape à Baños puis plus de sept heures de bus pour rejoindre la ville coloniale de Cuenca. La ville est belle et agréable et on enchaine visites de musées et déambulation de place en place. Avec bien sûr l'arrêt obligatoire dans le parque de la mujer où se trouvent les meilleurs jeux pour enfants et une piste de course pour nos marathoniens.









Panama sur la tête, on file vers la mer. C'est la capital économique Guayaquil qui nous reçoit. On y profite du Malecon, la balade aménagée le long de l'estuaire et de la Plaza Bolivar qui accueille d'étranges habitants. Un avant goût de la faune des Galapagos. Et pour se rafraichir on a pris l'option hôtel avec piscine.











On ne se rend pas à Puero Lopez par hasard, on y va pour apprécier la haute voltige des baleines à bosses. Encore faut il arriver à bon port et sans bosses pour nous. Jusqu'alors nous avions pu apprécier la modernité des cars et des routes récentes d'Equateur. C'est avec un peu d'inquiétude que nous voyons arriver dans l'immense gare routière de Guayaquil le bus le plus antique du Pays et il est pour nous. Vraiment, c'est trop, on ne demandait pas tant d'authenticité. Pas de clim évidemment, des fenêtres qui coulissent mal, des vibrations, et une question: le couple de retraités américains ne sait il pas trompé de destination? Après le démarrage nous sommes rassurés pour la chaleur...le chauffeur laisse la porte avant ouverte. Ca tombe bien Léonis est au premier rang et pourra profiter du courant d'air et de la route qui défile à quelques mètre de ses pieds. En compensation le film sous-titré en Anglais (un coup des américains c'est sûr!) est un chef d'oeuvre sur l'échelle des autres films de bus. Un film avec Schwartzenegger dans le rôle d'un super flic.

La pluie a transformé la station balnéaire de Puerto Lopez en grand bain de boue. Même si la plage est belle il faudra patienter pour le farniente. On affrète donc à quatre un quad pour se rendre au port. La mer est agitée, la bateau tourne pour suivre les baleines, nous tournons la tête pour les voir, l'image de l'appareil photo bouge, et au bout de quelques minutes de spectacle, la moitié de l'équipage est malade. Timéo optera pour une bonne sieste. Alors quand le capitaine nous propose de poursuivre notre route, tout le monde est soulagé même si les cétacés n'ont cessé de bondir et était plus beaux à notre goût que ceux d'Argentine. Ensuite on se dirige vers une île prétendue être un bon coin pour l'observation des poissons avec masque et tuba. Corentin admirera surtout du sable et de l'eau trouble. Léonis que les vagues effraient depuis sa mésaventure à Iquique n'hésitera pas à plonger en pleine mer (avec son papa et les bouées). Il coulera même un peu quand Corentin loupera la dernière marche du bateau.


 

Notre chargement et le temps limité dont ont dispose nous oblige à faire des choix pour notre parcours. Après les Baleines, sur la côte on suit l'avis des nos guides touristiques et on se rend dans la station réputée animée de Bahia de Caraquez. Effectivement il  y a de l'ambiance mais c'est celle de Berck-sur-Mer hors saison. On tourne en rond et on finit par trouver la plage. On retourne dans l’hôtel miteux que nous n'avions pas eu le courage de dédaigner après le trajet long et éprouvant. On prépare le traditionnel apéro-dessins-animés et là ...c'est le drame! Plus d'ordinateur. Après une enquête expéditive digne de Columbo et Scoobidou réunis, on découvre le pot aux roses. Sachant que l'ordinateur était dans sa sacoche dés le matin, que la dite sacoche se situait dans le sac à dos, que Séverine n'a pas quitté le sac à dos de la journée avant de le laisser à l'hôtel, que seul le gérant de l'hotel disposait de la clé, le coupable est....le gérant qui s'est justement absenté. S'en suit, une descente de police (à quatre agents en 4X4), la déposition de Corentin au poste (dans la ligne de mire de l'arme de service négligemment posée sur le bureau de l'inspecteur Harry), et notre fuite dans un hôtel plus confortable et plus sur. Chouette, on pourra raconter que nous avons connu l'insécurité en Amérique du Sud et qu'on a même tremblé (de froid).

Le lendemain tout change. Après avoir hésité à quitter la ville, on reste pour profiter d'une visite de la mangrove. L'Isla Corazon, tout ce qui reste de l'immense mangrove qui recouvrait l'estuaire avant que les éleveurs de crevettes en décident autrement. C'est un paradis pour les oiseaux et en particulier les Frégates. Après la visite on déguste un plat de crevettes bien sûr!
A la recherche de la plage de sable fin et de la chaleur que nous avions connus au Brésil on longe la côté Equatorienne jusqu'à Canoa. On y trouve bien la plage, ses payottes et son ambiance de vacances mais il manque toujours quelques degrés. On se baigne, se repose un peu avant la dernière partie du voyage.

De retour à Guayaquil, on poursuit sa visite par une exposition sur la préhistoire dont nous avions repéré les affiches une semaine plus tôt. Le caractère scientifique de la scénographie est assez original mais cela ne choquera pas nos deux petits historiens qui seront tout aussi intéressés par les canards que par l'exposition. On poursuit notre balade en grimpant dans les vieux quartiers réaménagés pour les touristes et qui offfrent une belle vue sur la ville. Ensuite c'est la redescente vers les problèmes du jour. Depuis le matin impossible de retirer du liquide. Après avoir tenté plusieurs banques, il semble que nos cartes soient bloquées toutes les deux. Le lendemain on prend l'avion pour les Galapagos et à l’atterrissage on nous exigera une taxe "écologique" en liquide. Autrement dit plus l'heure avance dans la soirée, plus nos pistes pour retirer du liquide s'épuisent, plus on se dit que l'on sera peut être les seuls touristes à visiter uniquement l'aéroport des Galapagos. Comme à chaque fois dans ce cas pendant le voyage, une solution finit par être trouvée. Cette fois-ci nous découvrirons avec soulagement qu'il est très facile de s'envoyer via internet et Western Union du liquide et de le récupérer au supermarché du coin cinq minutes après. Tellement simple, un numéro de carte bancaire suffit que cela ne nous rassure pas vraiment sur la sécurité de notre carte. Tant-pis tant-mieux, on s'envole.