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dimanche 10 mars 2013

Chili région des volcans et côte pacifique du 20 janvier au 2 février

Sitôt la frontière passée, on arrive à Curarrehue, une ville constituée à 80% de Mapuches , le principal groupe indigène du Chili. Timéo s'attend à voir de vrais indiens avec des arcs et des flèches. Il est déçu mais la bonne pâtisserie du village fait passer la pilule. On poursuit jusqu'à Pucon, une petite ville hautement touristique. Et vu le cadre, on peut comprendre : entre le lago et le volcan Villarrica, toujours en activité, il y a énormément de monde. Il est donc très compliqué d'y stationner pour la nuit. Après de multiples demi-tours, nous empruntons la route du volcan et finissons dans un petit camping super sympa en chemin. Le matin, piscine avant de nous diriger vers le volcan Villarrica dont nous apercevons des volutes de fumée.


Comme l'ascension du volcan est impossible à quatre, nous jouons les bons touristes et allons visiter les cuevas volcanicas. C'est un tunnel de lave creusé par le volcan lors de la dernière éruption, impressionnant. Timéo est fier de montrer ses connaissances de vulcanologue.

 

 

Après Pucon, sur la rive Est du lago Villarica, nous voici à Villarica justement. Nous dormons au bord du lac avec vue sur le volcan. Nuit calme ou presque. Un bruit de sirène au milieu de la nuit nous réveille. « Bon si c'était une véritable alerte, ils déclencheraient la sirène en continuDeuxième sirène, reprise de proche en proche dans les autres quartiers de la ville – Euh... çà doit être un entraînement de nuit prévu de longue date – grondement sourd en provenance du volcan – Bon, ok nous descendons voir». On suppose finalement que c'est l'activité « normale » du volcan puisque aucune évacuation n'a lieu. On regardera le volcan quelques temps avant de réussir à se rendormir. Nous sommes à côté du marché artisanal Mapuches, alors je vais faire un tour avec Timéo le lendemain et nous rentrons avec une crécelle et une maracas... Des objets bien plus bruyants qu'une éruption volcanique entre les mains de nos deux stars du rock.

Région des volcans signifie plein de parcs et des randos à profusion, pour notre plus grand plaisir. Depuis le Parque Nacional Conguillio nous apercevons le volcan Llaima. Petite promenade jusqu'au canadon Truful, un paysage lunaire à travers le canyon avec le rio Truful Truful (non ce n'est pas une coquille dans le texte) en contrebas. On continue par le sentier de Los Vertientes dont une bonne partie se fait sous les arbres (bien agréable avec le soleil qui tape). Et on termine par une Baignade bien méritée au lago Conguillio. Deux jours de bonheur...

 

 

Et on enchaîne avec le Parque Nacional Malalcahuello-Nalcas. Comme dans les films de science fiction ou les reportages astronomiques : un désert de sable, de cendres avec des touches de rouge pour bien rappeler la planète Mars. Les volcans Lonquimay, Tolhuaca et Callaqui sont bien pour nous montrer d'où vient un tel décor dans lequel est planté une improbable station de ski. Une randonnée est possible jusqu'au cratère Navidad, dont la dernière éruption remonte à 1988. Il y a du vent. On se lance dans le désert de cendres. Les enfants courent dans la descente. Ensuite, la montée est très difficile. On fait quasiment de l'escalade et on n'est pas sûres d'arriver en haut. Finalement, la motivation est telle qu'on réussit et récompense suprême, on se paye le luxe d'un pique nique en haut du cratère. Le retour, en partie sur les fesses, ne sera pas plus simple. Mais on est fier de nous et surtout de Timéo.


 


 



 

Après les volcans, côte Pacifique. On arrive à Cobquecura (toujours pas une coquille dans le texte) dans l'après midi. Des grosses vagues, une falaise avec des lions de mer, on est ravi. Timéo court se baigner. Léonis est plus châteaux de sable. Je dois lui tenir la main tellement les vagues sont impressionnantes. On se croirait de retour au Brésil, avec ses plages qu'on a tant aimées. On poursuit ensuite jusqu'à une église de pierre, faite d'immenses grottes donnant sur l'océan. On imagine Peter Pan volant parmi nous. Léonis se prend pour le Capitaine Crochet et s'arme d'une algue que les chiliens ont plutôt l'habitude de manger que d'utiliser comme crochet. Finalement, on décide de passer la nuit un peu plus loin : à Buchupureo. On se gare en bord de plage avec l'océan en face. Super tranquille, nouvelle nuit bercés par l'océan (un peu fort tout de même).


 



On continue à longer la côte. Les paysages restent de toute beauté : falaises, petites criques, vagues, sable fin. La route, elle, se corse fortement offrant ripio escarpé et pentes raides et nulle part où envisager un bivouac. Soit on est en bord de route, donc très bruyant, soit il y a plein de monde et idem pour le bruit. On roule donc une bonne partie de la journée et on est récompensé par une arrivée sur la punta de los Lobos, à 6km au sud de Pichilemu. La première impression est : ouahou que c'est beau et ouahou on n'est pas les seuls à le penser. Des centaines de voitures sont stationnées le long de la pointe et des centaines de surfeurs qu'on confond parfois avec les lions de mer s'agitent dans l'eau. On espère qu'ils vont tous partir à la nuit tombée. On a beaucoup de chance, après dîner seuls les lions de mer sont encore là. On est seul pour profiter du paysage (grâce à la lune).

Et maintenant, direction Valparaiso. Les bivouacs y semblent compliqués à trouver, bruyants et pas toujours sûrs. On va donc se poser à l'écart de la ville : au camping de Laguna Verde, sous les oliviers. Et nous partons alors en pleine forme prendre le bus pour Valparaiso, au plus grand plaisir des enfants. Temps de rêve pour une ville qui nous enchante. Des rues labyrinthiques à flanc de collines, des maisons multicolores, un port, tout pour nous plaire. Le bus nous dépose devant l'ascensor Conception, le plus ancien funiculaire de la ville. Et nous nous retrouvons rapidement au Paseo Gervasoni, en bas du Cerro Concepcion. Les rues sont bien en pente mais le patchwork de couleurs vives des maisons nous fait oublier nos mollets. On enchaîne alors les montées et descentes : cerro Alegre, Cerro Bellavista. Et nous partons déjeuner dans un restaurant qui surplombe le port. Un vrai régal. Ensuite, visite de la ville basse et au moment de reprendre le bus nous tombons sur Sofya, notre petite auto stoppeuse russe croisée il y a un mois en Patagonie argentine. On verra passer quelques bus avant de se décider à finalement retourner au camping. 


 

 





Dans le prolongement de Valparaiso, pour les riches chiliens, la station balnéaire Vina Del Mar nous accueille. En fait, nous voulons surtout voir le musée d'archéologie et d'histoire de Fransisco Fonck qui nous donne un aperçu des découvertes sur l’île de Pâques. A défaut d'y aller en vrai, on est content de poser à côté d'un Moaï. Et le musée expose des objets Mapuches et Moches qui nous intéressent tous. A l'étage, une exposition temporaire sur les jouets anciens passionne les enfants. Léonis est comme aimanté.

On retourne vers les terres avec un arrêt dans la Valle Del Encanto. Pour y arriver nous longeons des champs de vignes. Nous sommes dans la région de production du Pisco, La boisson nationale. A l'occasion, goûtez au Pisco sour (¾ de Pisco, ¼ de citron vert, un peu de blanc d'oeuf, du sucre et de la glace pillée, le tout frappé). C'est bon, non ?.Comme nous n'avons plus nos photos, je vais essayer d'être plus précise dans ma description du lieu qui vaut vraiment le détour. C'est un site archéologique rempli de pétroglyphes et de pictogrammes représentant des bonhommes (comme les dessine encore Timéo). Certains ont même des antennes sur la tête. Il y a également plein de mortiers qui servaient à piler la nourriture et les plantes médicinales. Le tout dans un canyon désertique rempli de cardons (très grands cactus comme dans Lucky Luke), plein de fruits bien mûrs et délicieux au moment de notre passage. Et le meilleur, nous pouvons dormir sur place, dans ce musée à ciel ouvert, absolument seuls.

Arrêt à Vicuna, dans la vallée de l'Elqui (là où pousse le fameux raisin distillé pour produire le Pisco). La petite ville est agréable. Mais nous sommes là pour les observatoires astronomiques réputés du Chili. En fait les « vrais » observatoires ne sont accessibles que dans la journée et on ne peut rien y observer. Ici, c'est du spécial touristes mais pour nous qui n'y connaissions pas grand chose, le ciel de l'hémisphère Sud n'a presque plus rien à nous cacher. Timéo est très attentif aux explications (jusqu'à près de 23H tout de même) et Léonis passe son temps à râler, passant des bras de papa à ceux de maman. Pour être au plus proche de notre vécu, vous pouvez faire un copié collé de la deuxième partie de la phrase précédente à la suite de tous les paragraphe du blog. Le ciel légèrement voilé par quelques nuages, se dégage totalement à la nuit tombée. Et, comme il n'y a pas de lune, les étoiles sont encore plus brillantes. La Voie lactée, Jupiter, Orion, L'étoile du Sud... plein de beaux rêves avant le cauchemar de la frontière.