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dimanche 21 avril 2013

Chili : le désert ! Du 14 mars au 31 mars 2013

L'arrivée sur San Pedro de Atacama se fait via une descente vertigineuse, en ligne droite. On passe d'un plateau à 4800m à une altitude de 2500m, en moins de 40km. Au passage, on voit la route pour la Bolivie et le Sud Lipez qu'on pense prendre après la visite de la région. Et on  sémerveille   devant le volcan Licancabur.
 
Les formalités douanières sont très longues. Les enfants sautent dehors en attendant, sous le regard attendri des douaniers. Le contrôle sanitaire du véhicule se fait encore de manière très sommaire.
La ville de San Pedro de Atacama fait figure d'oasis au milieu du désert. L'endroit est très touristique et semble très prisé des français. Nous on va acheter fruits, légumes et viande et on s'expatrie en dehors de la ville dans la vallée de la Muerte. On commence à avancer à pieds dans la vallée tellement les paysages nous fascinent. Mais la nuit tombe et nous n'atteindrons les immenses dunes de sables que le lendemain.

 
Nous prenons la direction du salar d'Atacama. Premier arrêt : la laguna Cejar, une lagune d'eau très salée. On flotte sans bouger ou presque. Timéo a soudain l'impression de savoir nager et oublie que l'eau est très salée. Il met la tête sous l'eau et sort en pleurant. Après une douche dans le camping car il revient. Mais il ne retentera pas les acrobaties. Soudain, les dizaines de touristes qui se baignaient avec nous disparaissent tous avec les cars. On est seuls au coucher de soleil face à la lagune. Deux flamants s'envolent...





 Ensuite, nous nous dirigeons vers la laguna Tebinguiche, deux lacs circulaires avec le salar en arrière plan. Puis, la laguna Chaxa, site de nidification des flamants. Nous tentons de différencier les flamants de James, du Chili et des Andes. Les oiseaux ne perdent pas leur sang-froid et maintiennent leur position sous les zooms des Nikon malgré nos deux turbulents petits diables. C'est à l'ombre des rares arbres du secteur que nous finirons la journées. Après avoir assuré au guardaparque que nous ne comptions évidemment pas utiliser le barbecue installé à côté et que nous n'avions pas pour ambition de brûler ce petit oasis, nous passons une nuit relativement calme.



En retournant à San Pedro de Atacama, nous prenons le temps de visiter le musée Gustavo Paige. Léonis veut tout prendre en photo. Les enfants s'intéressent de plus en plus aux indiens et aux objets qu'ils possédaient. Quand il ne veut pas devenir garagiste Timéo nous parle d'archéologue (en parallèle à sa carrière de rock star). Et il est devenu fan des « mystérieuses citées d'or ». Nous retrouvons « les petites gouttes », une famille de français croisée au tout début de notre voyage à Foz Do Iguaçu. On leur propose de nous retrouver le soir devant le site de la vallée de la Lune. Malheureusement, ils ne trouvent pas l'entrée mais on partagera de bons moments le lendemain autour d'un café qui va durer. Timéo adore Luc et semble bien s'amuser dans l'autre camping car pendant que nous nous racontons nos péripéties mutuelles.
 

Comme tous les touristes nous allons admirer le soleil couchant sur la vallée de la Lune. Nous montons au sommet d'une dune gigantesque. La lumière baisse, transformant le paysage à chaque instant. Nous poursuivons un peu plus loin dans la vallée mais comme la nuit tombe nous devons retourner sur le parking de l'entrée. Le tout sans feux arrières qui étaient tombés très mal opportunément en panne.
 

 


Notre dernier jour autour de San Pedro de Atacama se passe à la Pukara de Quitor. Comme dirait Timéo, encore des ruines ! Effectivement, de la Pukara il ne reste que des remparts qui s'élèvent sur une colline. Mais le point de vue depuis une autre colline est formidable et permet une belle balade.


Nous sommes maintenant depuis longtemps en altitude (même si San Pedro de Atacama n'est qu'à 2500m). Nous pouvons donc envisager une nouvelle nuit à 4300m. Et c'est parti pour les geysers D 'El Tatio. C'est le plus haut champ de geysers au monde. Nous y sommes dans l'après midi. C'est le matin tôt, quand la différence de température est la plus importante que le spectacle est le plus impressionnant. Mais même à 15h nous sommes sous le charme. Nous profitons des thermes, seuls. Un régal. L'eau est autour de 40°C. Nous restons un bon moment à nager. La sortie est difficile. La température extérieure a déjà baissé. On court se réchauffer dans le camping car avec un bon chocolat chaud.



 

 
La nuit sera extrêmement froide. On a prévu : duvets supplémentaires dans le lit et vêtements très chauds pour dormir. Même le moteur bénéficie de sa couverture antigel. Au réveil (à 6h): 1°C dans l'habitacle et -5°C dehors. Un coup de chauffage et on va se placer devant les geysers, comme tous les touristes qui arrivent. Nous réussissons à faire sortir les enfants un moment. Léonis, habitué aux geysers gluants de Dora est plutôt déçu : ce ne sont que des geysers de fumée. Nous on admire. Puis quand tous les touristes commencent à repartir, nous profitons encore des fumerolles devant un maté de coca bien chaud.

 
 

 

On finit par quitter ce site enchanteur pour redescendre dans la vallée. Nous comptions prendre la route de La Bolivie mais comme le Salar d'Uyuni est encore difficilement accessible (saison des pluies oblige) nous décidons de rester plus longtemps au Chili et d'y aller d'une manière plus indirecte. La descente se fait par une piste (comme d'habitude) qui traverse des paysages désertiques. Nous arrivons à Chiu Chiu et sa belle église. Puis nous partons dormir à l'écart du village, au bord de la laguna Inca Coya. Le tour du lac se fait rapidement mais nous permet de nous détendre après la route.


S'ensuit une longue route au départ impressionnante puis assez monotone : le désert à perte de vue. Après Calama (grande ville pratique pour faire les courses) nous longeons l'une des plus grandes mines de cuivre à ciel ouvert. Tout semble démesuré. Des camions et machines gigantesques se pressent autour d'un cratère que nous apercevons de loin. Et ensuite, que du sable...
Nous dormons à Quillagua, un village avec quelques arbres au milieu de cette aridité. Là, des villageois nous indiquent où nous installer. Le lieu a du être aménagé à une époque mais nous on a droit à un terrain plutôt abandonné sur un rio à sec. Parfait toutefois pour que Timéo et Léonis s'occupent de la dînette pendant que nous préparons un des rares poissons depuis le début du voyage.

Au milieu de ces paysages désertiques, des géoglyphes. Nous pique-niquons à Pintados, des collines recouvertes de motifs précolombiens (des personnages, des animaux et des motifs géométriques). La chaleur est accablante et nous envions le surfeur précolombien représenté sur l'un des dessins qui devait pourvoir se rafraîchir dans l'eau.


 


 
L'arrivée sur Iquique ressemble à un plongeon dans l'océan depuis l'immense dune (1000 m) qui la surplombe. Cette grande ville en plein désert à quelque chose d’irréel : une bande de terre et de béton coincée l'océan et le désert. Rien d'exceptionnel à visiter, si ce n'est un front de mer rempli d'immeubles et hôtels haut de gamme et une zone franche. Nous, il n'y a que la plage qui nous intéresse. Alors on y passe un week-end, les doigts de pieds en éventail. Un peu trop détendus, puisque pendant qu'on tente d'installer une tente en guise de pare-soleil, histoire de tester tout le matériel du camping-car avant la fin du voyage, une vague surprenante trois fois plus grande que les autres atteint notre campement et les enfants. Timéo fait demi-tour vers la plage mais Léonis oubliant qu'il n'est ni Sam Sam ni Dora se jette au secours de son sceau emporté par l'océan. Il perd vite l'équilibre et se retrouve emporté à son tour comme sur un toboggan. Sam papa n'a pas le choix et court à l'eau habillé immergeant l'appareil photos tout neuf, les clés, mais rattrapant le courageux imprudent. Fin de plage pour Léonis qui s'entendait déjà mal avec cet élément qui lui avait volé son cher cerf volant rouge quelques mois auparavant. Plusieurs minutes plus tard, le pacifique aura la bonté de rendre le sceau de Léonis et la dernière paire de tongs de son papa. On opte le lendemain pour un loisir moins risqué. Petit passage dans la zone franche pour trouver quelques pièces pour Ratatouille. Nous repartons bien déçus. Les pièces que nous souhaitons sont introuvables ou en importation à un prix astronomique. On fera sans... Les enfants apprécie eux les grands magasins de l'espace zone franche : manège, déjeuner au «restaurant », c'est grand luxe.
Moins luxueux mais plus agréable, le marché des pêcheurs nous offre le plaisir de voir de très près des pélicans et de revoir des lions de mer. Au final c'est nous qui profiterons du poisson, avec un bon kilo de thon frais.

 







Dernière ligne droite dans le sable du désert, vers Arica. Avant, nous nous arrêtons à Humberstone. On passe l'après midi dans cette ancienne ville minière fondée en 1872, passée du statut de ville dynamique à ville fantôme. On se promène entre les demeures, le théâtre, la piscine, le marché, l'hôtel et la centrale électrique. Un bon retour en arrière... Timéo en profite pour tester quelques chorégraphies sur scène et Léonis pour s'enfermer derrière l'étale du boucher. Un commerçant a qui il vaut mieux acheter ce qu'il vous propose sous peine de représailles. Son regard noir ne laisse aucun doute la dessus.


Arica nous paraît plus tranquille qu'Iquique. On en profite donc pour faire un petit tour dans le centre piéton. Mais aussi pour retourner à la plage parce qu'après on va être un moment sans la voir. On trouve un emplacement avec des jeux à côté, tout pour rendre les enfants heureux et nous permettre un peu de repos. Les mem'pascap nous proposent de nous rejoindre le lendemain. Timéo a les larmes aux yeux en comprenant qu'il va revoir Charles. Et les retrouvailles se font dans la joie et la bonne humeur : les enfants dans le sable et les parents à l'apéro. Après leur départ, nous longeons la côte à pieds : pélicans, fous, cormorans et vautours se pressent autour de nous. On ne regrette pas le déplacement.

 
Avant de quitter Arica, nous allons visiter le musée archéologique San Miguel de Azapa. Nous pouvons y observer certaines des plus anciennes momies jamais exhumées. Le musée est de toute beauté. Même Léonis s'intéresse aux expositions avec des explications de maman pendant que Timéo tente de cacher sa peur.


On laisse la côte Pacifique et retour dans la pré cordillère. Nous passons dans la journée de 0 à 3200m. En effet, la route est excellente et nous montons donc rapidement. Nous nous arrêtons visiter le village de Socorama, habité par des indiens Aymaras. On a déjà l'impression d'être en Bolivie, tellement le contraste est saisissant avec les villes modernes d'Arica et Iquique. Et nous dormons au dessus du village. Coucher de soleil splendide sur la montagne.


Nous continuons l'ascension. Passage à Putre où nous refaisons quelques courses. Et nous décidons de monter encore un peu car nous n'avons aucun symptôme du mal d'altitude.
Arrêt devant l'entrée du parc Lauca devant Las Cuevas, un poste de gardes (sans garde). On décide de voir si on s'acclimate bien en faisant une petite randonnée. Au bout d'une centaine de mètres, des thermes. On y va. Mais la sortie est difficile. Il fait froid. Pour se réchauffer on continue la balade entre les vigognes et on tombe nez à nez avec des viscaches. Et comme tout va bien on reste dormir sur le site, à 4000m.


 
Dans le parc, on croise des lamas, alpagas, vigognes, flamants et nandous à profusion. Et les paysages ne sont pas en reste avec les majestueux volcans Parinacota et Pomerape. Le village de Parinacota, dans le parc renferme une magnifique église. Et nous faisons la connaissance de trois Suisses en vacances qui cherchent à visiter le parc. Nous les déposons au Lago Chungara, à 4500m où nous nous arrêtons déjeuner. Après le repas, Corentin sort et aperçoit des chocolats : les cloches de Pâques nous ont trouvés. Les touristes sont très amusés de voir Timéo et Léonis courir partout à la recherche de tous les chocolats cachés. On rentre les manger. Il faut bien prendre des forces avant de tenter un tour du lac. Finalement, on ne marchera pas très longtemps. Il y en a deux qui traînent des pieds. Alors, direction La Bolivie.