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lundi 22 octobre 2012

Santa Catarina et Rio Grande Do Sul du 29 septembre au 13 octobre

Lors de notre visite du Pantanal nous avions rencontré un couple en vacances. Ils nous avaient proposé l'hospitalité si nous passions par Penha, au nord de l'état de Santa Catarina. Nous y arrivons le soir et vue l'heure tardive nous avons du mal à trouver où dormir. Dans le noir, les repères différent quelque peu. Nous nous décidons pour une petite place avec des jeux pour enfants après avoir longuement tourné autour des plages et fait quelques manœuvres fastidieuses. Le lendemain, après quelques tours de balançoire, nous osons allez voir nos hôtes, sans même les prévenir. Nous tournons dans leur rue, cherchons leur maison, la dépassons et le temps de faire demi tour pour se garer, une moto nous double : c'est Stefan qui nous a reconnus. Nous sommes accueillis comme des rois par Stefan, Norma et Fabio. Et la visite de passage se termine par deux journées sur place ! En prime, Stefan nous fait visiter les plages de Penha, absolument magnifiques et sans personne autour. Les enfants apprécient le confort de la maison. Timéo ne lâche plus Fabio. Ils regarderont les Simpsons ensemble et il découvrira les legos tecnic. De retour dans le camping-car, Léonis voulant toujours imiter son frère, se met aux duplos et construit des tours gigantesques. Dans leur beau jardin en plus des plantes tropicales il y a des animaux. Léonis a une préférence pour les lapins. Timéo avec un peu de crainte apportera de la pomme à la tortue. Deux jours de bonheur, de tranquillité où Fabio se substitut à nous pour surveiller les enfants qui courent autour de la piscine. 

 


Avec les conseils avisés de Stefan, nous évitons Blumeneau et restons sur la côte en suivant ses recommandations d'étapes. Nous traversons Balneario Camboriu, une ville de gratte ciel avec sa statue géante du Christ. Le lonely planet en parle comme du Rio du pauvre. Nous passons rapidement, trop bruyant pour nous et finissons sur une plage à quelques kilomètres du centre. Il pleut, donc chocolat chaud au goûter (donné par Norma). Et le lendemain, nous profitons de la plage/scène, toujours déserte. Pique nique et départ pour Florianopolis. 

Une partie de la ville se trouve sur le continent, l'autre sur l'ïle Santa Catarina. Nous ne nous arrêtons pas dans le centre et poursuivons vers les plages encore une fois. L'île compte 42 plages. Nous avons l'embarras du choix. Nous optons pour le sud, plus authentique avec ses plages de sable blanc et ses montagnes qui tombent à pic dans la mer. Nous nous retrouvons à Balneario de Açores. De nombreux habitants de l'île sont des descendants de populations des Açores ayant émigrées vers l'Ilha Santa Catarina, d'où son nom. La plage est belle, tranquille et à la particularité d'avoir un sable si fin qu'il chante sous nos pas. l'île, très urbanisée, nous déçoit après les côtes plus sauvages de la Costa verde et de la Costa Paolista . Nous quittons donc sans trop de regret Florianopolis.
A Guarda Do Embau le camping-car donne sur la plage et une aire de jeux. Le top pour les enfants. Timéo réclamera pendant quelques jours de revenir sur ce parking. Le temps reste gris, ils profiterons exclusivement des jeux. Corentin, lui, fait un tour du camping car, vérifie la mécanique et se lance dans quelques travaux.


 
Nous attendions avec impatience Garopaba, le lieu où les baleines franches australes viennent se reproduire entre juin et octobre. Nous tenterons deux plages différentes sans succès, praia Grande puis praia Do Rosa. Deux plages sensationnelles, surtout praia do Rosa. Nous dormons bercées par le bruit des vagues. Mais pas une baleine à l'horizon. Nous découvrons un Timéo sportif. Il se met à la course sur le sable et a de l'endurance. Lors d'une de nos promenades en courant, nous tombons sur une tortue échouée. Les questions fusent.
 


 
 
  
Dernier espoir, Laguna. Un vent violent s'est abattu sur la côte. On se croirait aux Caps (les boulonnais me comprennent). Nous renonçons même à notre balade sur la plage tellement le sable vole partout. Depuis le camping-car la vue est plutôt sympathique. Les jumelles sont sorties (au cas où une baleine oserait se montrer). Mais rien. On espère donc en voir en Uruguay ou sur Valdès si nous n'arrivons pas trop tard.

Dernière ville au bord de l'océan avant de retourner dans les terres : Torres. Nous allons directement au Parque Guarita. Et quelle surprise. La plage est entourée de formations basaltiques. Le cadre est idéal pour se promener et dormir.

 


 
 
Comme prévu, nous retournons dans les montagnes. Première nuit à Cambara Do Sul, près de l'église. Nous trouvons un fromage local pas mauvais du tout que nous goûtons le soir même avec des pâtes aux brocolis (même Timéo apprécie). Nous sommes à quelques kilomètres du parque Nacional de Aparados da Serra accessible par une piste. Timéo ne veut pas faire la randonnée. Corentin lui propose un bâton de randonnée (Ratatouille est bien équipé!), referme la soute puis me demande les clés. Quelles clès ? Il les a oubliées dans la soute. Petit temps de réflexion. Heureusement, pour la première fois, il avait laissé le velux de la salle de bain ouvert. Il monte alors sur le toit espérant être suffisamment mince pour passer par la petite fenêtre (50x50cm). Et rouvre la porte. Voilà, c'est la deuxième fois que nous cambriolons notre propre camping-car (la première fois c'était en Belgique) et maintenant les voleurs lecteurs de ce blog savent comment s'y prendre. Ce petit incident ne nous ayant pas trop retenus, nous partons pour la randonnée. Les vues depuis le trilha do vertice sont sublimes sur le canion do Itaimbezinho (long de 5800m et profond de 600 à 720m). Et les deux cascades sont impressionnantes. Une des dernières forêts d'Araucacias du Brésil complète le paysage.





Nous nous dirigeons vers Canela pour profiter d'un autre parc. Le temps restant incertain, nous visitons la ville et son imposante catedral de pedra. Puis nous optons pour la très touristique Gramado. On se croirait dans un parc d'attraction gigantesque. Tout est propre, beau, se voulant très chic mais très kitsch pour un européen. Le temps est également européen (du Nord) : il pleut. Alors comme c'est la ville des fondues, on mangera une fondue au chocolat au dessert. On avait oublié l'appareil photo. On vous laisse imaginer l'état de Léonis à la fin du repas. 
Malgré la pluie, on se décide à entrer dans le Parque Estadual do Caracol, espérant une éclaircie. Rien à voir avec les parcs auxquels nous étions habitués. Là encore, on reste dans le parc d'attraction. Le parc se prête à la détente, petite rando, vues sublimes sur la cascata do caracol, jeux pour enfants, petit train, tables de pique nique... Mais sous la pluie, le charme opère moins. 

 

On file alors vers Porto Alegre. Le soleil réapparait rapidement. On espérait pouvoir visiter le musée de sciences et technologies mais le stationnement s'est révélé trop compliqué. On dort alors à la sortie de la ville derrière une station service. Puis dernière journée sur une plage brésilienne : Cassino, la plus grande plage du pays. Ici les brésiliens ne s'installent pas sur leur serviette mais posent leur voiture directement sur la plage qui sert aussi de route secondaire. On fait comme eux et on dort bercés par les vagues et le vent.

Pour notre dernière journée au Brésil, on passe devant le parque Tain, un mini Pantanal. Grande joie pour les enfants face aux caïmans et capybaras. La ville frontière Chui est nettement moins agréable. Alors on circule. Après un passage de frontière assez comique : le douanier dira à Corentin qu'il sent mauvais en fermant la vitre entre deux signatures. Et comme la frontière se trouve dans la ville et qu'on avait encore des réals, on fait nos courses avant de traverser. Lors du contrôle sanitaire, on joue le jeu et on montre tous nos aliments interdits : fruits, légumes, œufs, fromage, beurre, viande... Le contrôleur ferme les yeux face à ceux qu'il prend pour des touristes bien mal informés et nous conseille de tout manger rapidement avant l'Argentine. Et pour le remercier de son indulgence, je lui dis au moins 3 fois «obrigado » ! et on finit de passer pour des imbéciles.