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mercredi 9 janvier 2013

Argentine : Avant, pendant et après Valdés du 7 novembre au 20 novembre

Retour à la nature, après les villes. On passe les différents contrôles sanitaires pour entrer en Patagonie sans encombre (maintenant, on maîtrise). Et on se dirige vers le Balneario El Condor. On prend le goûter à côté de la plus importante colonie de perroquets au monde avec (dixit le lonely planet) 35 000 nids dans les anfractuosités de ses falaises. Quelle cacophonie ! Les enfants sont fiers de récupérer quelques plumes perdues, pour leur boite à trésors. Heureusement pour nous, les perroquets dorment aussi la nuit.


On tente une partie de la piste qui longe la côte pour admirer une colonie de lions de mer australs au niveau de la loberia. Toutes les infrastructures sont fermées. La falaise s'effondre. Nous repartons donc bredouilles et retournons déjeuner au Balneario El Condor. En soirée, nous arrivons à Las Grutas, une station balnéaire bien calme hors saison. Nous cherchons nous garer et... les mêmepascap sont déjà installés face à la mer. Les enfants sont très contents de se retrouver. Nous allons passer quelques jours ensemble puisque nous visons tous le même endroit : Valdés.

Avant la péninsule, playa Cantera. Le paysage est désertique. Soudain, je crie « une baleine ». Corentin est sceptique, il regarde la route et il pense que j'ai juste vu quelques vagues. Mais il finit par la voir. Elle nous suit quasiment jusqu'à la plage. Et en se garant, on voit une baleine, à quelques mètres de nous. Elle s'amuse à faire des allers et retours devant le camping car. L'émotion est là. Notre appareil photo n'étant pas très perfectionné on n'arrivera pas à vous montrer les baleines comme on les voit. Mais croyez nous sur parole, c'est fantastique.On passe deux jours sur la plage. Pour nous, chaque nouveau passage de baleine reste impressionnant. Pour les enfants, les cailloux sont rapidement plus intéressants. En plus, les copains nous ont rejoint ; alors les baleines...


Maintenant qu'on sait qu'elles n'ont pas déserté encore les côtes du Chubut, on peut arriver sur Valdés plus sereins. Après un plein de courses, d'essence et d'eau sur Puerto Madryn, on est fin prêt pour l'observation. La péninsule est grande. Dans ce paysage désolé et poussiéreux, on croise des moutons qui paissent, des guanacos qui sautent les barrières (ne pas se fier aux photos : les barrières sont pour les moutons), des lapins et plein d'oiseaux dont on ne connaît pas le nom. On passe devant le village : Puerto Piramides on devrait se ravitailler sans soucis. Et on se pose à playa Pardelas, à côté de deux autres camping cars français : les mêmepascap et les hédonistes. L'endroit est lunaire. De grandes falaises, pas d'herbe. Le lieu nous impressionne. Et les baleines sont fidèles au rendez-vous. On croise d'autres francophones également en vadrouille : des belges, des Suisses et plein de français... Pas de quoi s'ennuyer entre deux baleines. Les enfants passent leurs journées dans une grotte, en fait, une petite plage dans la falaise. Les garçons jouent aux apprentis cuisiniers, transportant des cailloux, du sable, de la boue... Et les adultes parlent du voyage, échangent des tuyaux sur les meilleurs plans pour la suite. Les journées sont chaudes. On apprécie de pouvoir se baigner. Mais l'eau est vraiment froide. Et les nuits sont fraîches et surtout très venteuses. On passera deux nuits à tanguer. La troisième, on se déplacera de quelques mètres.

 




On finit quand même par faire un tour de la péninsule. La piste est accessible sans problème mais longue et poussiéreuse. A punta Norte, on peut observer une colonie de lions de mer et d'éléphants de mer depuis la falaise. Timéo tente de les dessiner en remontant dans le camping car. Puis on passe l'après midi « parmi » les manchots de Magellan. (Il y a quand même une petite barrière). Léonis est fou de joie. Et pingouin est super content de trouver des copains ! On verra même un renard gris au milieu des manchots.






 Après quelques journées paisibles, et des sauts de baleines plein la tête, on bouge ; même si comme pour nous retenir une baleine se décide à faire des longueurs entre les deux pointes rocheuses sont garés les camping-cars. Avant de quitter Valdés, un petit tour au centre des visiteurs pour comprendre ce qu'on a vu. Re-courses à Puerto Madryn. Et on trouve une petite plage à la sortie de la ville, playa Parana. On s'arrête en face d'une épave. Le lendemain, en longeant la côte à pied, je tombe sur un baleineau échoué.
 
Nouvelle piste, punta Ninfas. Le ripio est costaud. On fait du 20 km/h et ça secoue quand même. Toujours le même paysage désertique. Mais l'arrivée, deux camping-car bien connus nous attendent est encore une fois époustouflante. On se trouve à flanc de falaise. Tout en bas, une colonie d'éléphants de mer. La seule différence avec punta Norte, on peut descendre les voir. La descente n'est pas simple, surtout quand on a le vertige. Mais quel spectacle en bas. On reste à quelques mètres des éléphants de mer. Certains dorment, nous ignorent, grognent ou se sauvent en rampant tant bien que mal. Ces animaux sont faciles à approcher et on se demande bien comment ils peuvent survivre à leur prédateur. Rien ne ressemble plus à une colonie d’éléphants de mer qu'un étal de poissons. On comprend que cela soit alléchant pour un orque mais pour un touriste ces choses flasques vautrées sur la plage toute la journée, c'est un peu décevant vu de loin. De près, on devine leur secret. En un regard, avec ses grands yeux ronds très expressifs, l'éléphant convainc le touriste qu'il est l'animal le plus attachant qui soit. Il n'y aurait rien de plus terrible que de faire du mal à ces pauvres petites bêtes de 2 tonnes. A priori, l'orque ne les regarde pas dans les yeux avant de les avaler. Le vent se lève et le retour face à lui est fatigant. Timéo remontera la falaise tout seul. Il est prêt pour habiter à la montagne. Le site a beau être de toute beauté, il me fait peur pour les enfants. On repart donc sitôt déjeuné le lendemain.

La piste nous secoue tout autant au retour. Avant l'arrivée sur Playa Union, les champs sont envahis de déchets de toute sorte. Une véritable décharge à ciel ouvert, un contraste saisissant après la beauté sauvage des paysages vus dernièrement. On croise un joggeur au milieu des déchets qui ne semble pas dérangé par cet environnement. On arrive un dimanche après midi sur la plage. Il y a foule. On commence par regretter punta Ninfas. Les mêmepascap nous retrouvent. On attend que les touristes se dispersent pour se rapprocher d'une plage en centre. Après une première impression plutôt négative, on se retrouve sur un parking face à la mer avec wifi. Et le matin, des toninas ou dauphins de Commerson viennent sauter juste en face du camping car. Ils nagent ainsi plusieurs minutes. On finit par aller chercher l'appareil photo mais ils sont plus vifs que les éléphants de mer.

« Petite » incursion à l'intérieure des terres à Gaiman, décrite comme une petite ville galloise bien tranquille remplie de salons de thé. Nous partons découvrir la ville avec le plan sous le bras. A part quelques maisons en brique, et le prix trop élevé à nos yeux des salons de thé, peu de choses à retenir de notre balade en ville, si ce n'est effectivement son atmosphère tranquille. Un peu déçus, nous rentrons nous poser et sommes contents de tomber sur les mêmepascap. Ils viennent de passer une journée affreuse à Trelew, au garage. Nous voulons changer nos pneus. Ils nous déconseillent cette ville, voisine de Gaiman, qui ne leur à pas paru tranquille du tout. Nous pensons donc attendre un peu pour la visite des garages. Mais apparemment nous ne décidons pas de tout. Une fuite importante de liquide de frein nous oblige à envisager le Ford de Trelew. Finalement, la fuite est trop importante pour faire les quarante km qui nous en séparent et nous dénichons un petit garagiste à Gaiman. Les mêmepascap attendent le verdict avant de nous quitter. Merci ! Préparés à passer une nouvelle nuit dans un garage, enfin devant, nous nous félicitons du cadre agréable de celui-ci avec vue sur le canal. Malheureusement le mécano met fin à nos rêves de Venise en achevant la réparation dans la journée (jusqu'à 21h quand même). Le lendemain nous disparaîtrons aussi vite qu'une plaquette de frein pour poursuivre notre tournée des plages patagonnes.