La capitale, Belo
Horizonte, nous ne faisons qu'y passer et apercevoir son étonnante
« skyline » de buildings de verre érigés entre les
montagnes. Corentin nous fait faire un tour du centre à l'heure du
déjeuner, dans Ratatouille. Les enfants sont contents de pique
niquer pendant que papa roule. Nous quittons donc rapidement le
centre pour la gruta da Lapinha un peu excentrée. Déjeuner rapide
pour le conducteur car les enfants veulent voir la grotte.
Deux guides nous
accompagnent et tentent à tour de rôle de nous expliquer la
géologie de la grotte. Ils semblent passionnés. Mais notre niveau
en portugais ne nous permet pas de tout comprendre. C'est juste beau.
Timéo est très impressionné. Léonis s'endort dans les bras de
Corentin. Au milieu de la visite, ils nous montrent des araignées et
nous font comprendre qu'elles sont extrêmement dangereuses et
peuvent tuer un enfant comme le notre (en montrant Léonis). La
grotte perd alors de son charme. J'attends avec impatience de
remonter.
Nous continuons par le
parque National da Serra do Cipo, au nord de Belo Horizonte. La piste
menant au parc semble difficile d'accès. On nous indique une
deuxième route. Au bout de quelques kilomètres, nous devons nous
faire une raison : il faut faire demi tour. On ne peut plus
avancer. Après quelques inquiétudes quant à la possibilité de
revenir sur nos pas, quelques crissements de pneus et une odeur de
brûlé qui s'échappe de Ratatouille, nous réussissons à repartir
dans le bon sens. Ces émotions valent bien un camping avec
piscine naturelle et cascade privée, la Veu da Noiva. Comme nous
sommes hors saison, il y a juste un couple en plus de nous dans le
camping. Alors les enfants en profitent : concert de rock pour
les oiseaux.



Le lendemain soir, nous
bivouaquons à quelques kilomètres, devant le centre d'accueil du
parc en empruntant l'autre route qui finalement était plus
praticable. Et là encore, ça chantent. Nous sommes toujours étonnés
de voir des animaux, vue la discrétio de Timéo. Corentin va repérer le
parcours pour la rando que nous voulons faire : jusqu'à la
cachoeira da Farofa. Et nous annonce tranquillement « attention
aux cobras ». Je me moque. Mais le lendemain, je vois le
panneau. Y a t'il réellement des cobras au Brésil ou est ce le nom
qu'ils utilisent pour nommer les petits serpents inoffensifs en
général ? N'empêche, on part quand même pour un circuit de
16 Km. Rapidement, on voit deux singes lions. On est sous le charme.
Ils étaient venus écouter Timéo dans un remake de Giant Jack (de
Dionysos). Au bout de 4 Km, Timéo n'en peut plus. Léonis s'est
endormi dans le porte bébé. On portera Timéo à tour de rôle. Il
fait chaud et le chemin est souvent sableux. On est content d'arriver
à midi sous la cascade et on a faim. Les enfants rêvent de se
tremper les pieds et Corentin décide de piquer une tête. Quel
bonheur. On est seul dans ce petit coin de paradis. L'eau glaciale
nous ramène à la réalité, il faut faire le retour. Timéo dort
les premiers kilomètres dans le porte bébé et Léonis alterne
entre la marche et mes bras. Finalement Timéo aura marché 9 Km sur
les 16. Vu comme il aime les randos on est fier de lui. On ne verra
pas de cobra (qui signifie tout simplement « serpent » en
portugais), ni de jaguar...
Le soir, en changeant
Léonis, je remarque une petite bête sur son mollet. Horreur une
tique. Inspection générale : Timéo : 0, Corentin :
1, Léonis : 2 et moi : 3 ! Pince à épiler et
désinfectant pour tous.


Comme les enfants ont bien marché (les supers chaussures de rando y ont certainement contribué) on se décide pour un autre parque, le parque Natural do Caraça, à l'Est de Belo Horizonte. Il y a quelques années, un prêtre de Caraça apprivoisa des loups en leur offrant de la nourriture. Depuis ce rituel continue chaque soir. Seulement le parc ferme à 16h30 et on arrive à 16h40. On se retrouve donc dans le centre ville de Santa Barbara (non, on n'a pas changé de continent), la ville voisine. La nuit est quelque peu agitée avec les voitures qui passent musique à fond. Mais comme Léonis recommence à nous réveiller plusieurs fois par nuit ce n'est finalement pas pire que d'habitude. Dans le parque nous nous retrouvons à nouveau au milieu des montagnes avec cours d'eau, piscines naturelles et cascades. Cette fois nous nous contentons d'une rando d'une heure jusqu'à une cascade puis nous redescendons pique niquer sur une petite plage. Après déjeuner, les enfants sympathisent avec un monsieur qui fabrique des chapelets (certainement un prêtre). Et Timéo commence à nous poser beaucoup de questions sur Jésus (et ce n'est qu'un début). Il ne manquera pas de le photographier en haut du chemin de croix. Le soir après la rando nouvelle inspection, Léonis et moi avons encore une tique chacun. On va éviter les hautes herbes quelques temps.
Comme les enfants ont bien marché (les supers chaussures de rando y ont certainement contribué) on se décide pour un autre parque, le parque Natural do Caraça, à l'Est de Belo Horizonte. Il y a quelques années, un prêtre de Caraça apprivoisa des loups en leur offrant de la nourriture. Depuis ce rituel continue chaque soir. Seulement le parc ferme à 16h30 et on arrive à 16h40. On se retrouve donc dans le centre ville de Santa Barbara (non, on n'a pas changé de continent), la ville voisine. La nuit est quelque peu agitée avec les voitures qui passent musique à fond. Mais comme Léonis recommence à nous réveiller plusieurs fois par nuit ce n'est finalement pas pire que d'habitude. Dans le parque nous nous retrouvons à nouveau au milieu des montagnes avec cours d'eau, piscines naturelles et cascades. Cette fois nous nous contentons d'une rando d'une heure jusqu'à une cascade puis nous redescendons pique niquer sur une petite plage. Après déjeuner, les enfants sympathisent avec un monsieur qui fabrique des chapelets (certainement un prêtre). Et Timéo commence à nous poser beaucoup de questions sur Jésus (et ce n'est qu'un début). Il ne manquera pas de le photographier en haut du chemin de croix. Le soir après la rando nouvelle inspection, Léonis et moi avons encore une tique chacun. On va éviter les hautes herbes quelques temps.
Changement de paysage,
nous nous retrouvons dans les cités coloniales avec des rues
colorées et pavées, des clochers baroques et des vendeurs de
pierres précieuses. Ces villes se sont constituées autour de
l'exploitation des richesses souterraines de la région dont l'or qui
pare les nombreuses églises. En chemin nous croiserons également de
nombreuses et impressionnantes exploitations minières.
Nous commençons par
Mariana et ses deux places magnifiques. La visite de la catedral
Basilica da Sé et du muséu de arte sacra permet à Timéo de
continuer son introspection religieuse. Il cherche « Jésus »
partout dans les églises. Et plus tard il me demandera même de lui
faire une toge avec mon paréo pour se déguiser en romain qui
persécute Jésus. Le soir, nous tombons sur des brésiliens,
Raphaella et Antonio en camping car qui nous conseillent un autre
bivouac pour la nuit, près de la minas de Passagem, une ancienne
mine d'or. Nous les suivons et nous les remercions pour ces deux
soirées délicieuses que nous passons ensemble. Ils nous font goûter
du vin et du fromage brésilien digne de ce nom. Depuis cinq ans ils
sillonnent le jour les routes du Brésil à vélo pour écrire des
guides de randonnées cyclistes et rentrent le soir dans leur maison
roulante (www.olinto.com.br). Après quelques tuyaux pour des bivouacs futurs, nous les
quittons en espérant qu'ils viennent rouler (à nouveau ;
Antonio parle parfaitement français) en France. J'espère qu'ils
n'ont pas eu trop peur de nos deux loulous qui courraient et
sautaient partout.


La descente dans la mine
se fait grâce à un antique petit train qui est un régal pour Timéo
et Léonis. Ensuite, au fond, les explications du guide sont très
rapides mais c'est amplement suffisant pour les enfants, comme pour
notre portugais. L'après midi, nous tentons une escapade « point
de vue sur Mariana » pour le goûter. En suivant les panneaux,
on s'engouffre dans une rue très pentue qui est rapidement en terre
et impossible de faire demi tour. La vue est magnifique mais le demi
tour au sommet éprouvant et j'ai une boule au ventre toute la
descente. J'espère surtout qu'on ne croisera personne car je vois
mal Ratatouille faire une marche arrière. Et là, à hauteur de la
partie la plus caillouteuses et la plus pentue une voiture arrive en
sens inverse, freine, voyant qu'il nous est impossible de reculer et
commence à redescendre. Une fumée noire s'échappe de leur capot,
pas bon signe. Nous, les pneus crissent et dans la terre on patine.
Une odeur de brûlé s'échappe à nouveau du camping car. Pour
stopper le véhicule sans emboutir la voiture d'en face,Corentin
oriente Ratatouille vers le talus. C'est efficace, çà rassure, mais
le pneu écrasé contre la paroi et le liquide qui s'écoule le long
du camping-car n'annonce rien de bon. En face, les jeunes rigolent
pensant que nos freins ont lâché. Finalement, rien. Le pneu est
intact (çà va quand même un peu accélérer son usure), et le
liquide s'avère être le débordement de l'eau propre du à
l'inclinaison de la pente (le réservoir était plein). On s'arrête
un moment pour vérifier le véhicule et voir si on peux donner un
coup de main aux jeunes qui tentent de refroidir leur moteur en
ébullition, toujours avec le sourire. A l'arrière, Timéo et Léonis
réclament "M", "Dionysos" et des histoires comme d'habitude.
La ville suivante, c'est Ouro Preto, réputée pour ses rues étroites et sinueuses qui sont souvent trop cahoteuses et abruptes pour les voitures. Alors pour le camping car, on a un peu peur ; surtout après nos précédentes mésaventures. On trouve facilement notre lieu de bivouac au pied d'une des églises surplombant la ville. Nous découvrons tranquillement la merveilleuse ville coloniale. Et le lendemain, surprise, pendant la sieste des enfants j'entends un bruit de roues (de valise) autour de Ratatouille. C'est Iadine qui nous a rejoint avec un peu d'avance. Quelle joie pour les enfants de découvrir leur tatie au réveil. En plus, elle apporte plein de surprises pour toute la famille. Merci Iadine, mamie Brigitte et papi Dominique. Nous passons deux journées complètes à arpenter le centre tous les cinq.
Poursuivant notre chemins à travers les cités du Minas Gerais nous déjeunons à Congonhas. Nous visitons la Basilica do Bom Jesus de Matosinhos et ses extraordinaires statues de prophètes de l'Aleijadinho en pierre de savon. Le soir nous rejoignons Sao Joao del Rei. Nous cherchons longuement un camping indiqué par de précédents voyageurs. Et nous le trouvons, mais il est inoccupé. Après hésitation, nous restons. Le cadre est sympa, on est seul, tranquille et du coup c'est gratuit. C'est sans compter sur la boite de nuit installée juste au dessus du camping dont nous entendrons la musique toute la nuit. Seuls les enfants dormiront bien. Nous visitons la ville le lendemain. Toujours des églises pour la plus grande joie de Timéo : igreja de Sao Francisco de Assis avec des sculptures de l'Aleijadinho, l'igreja de Nossa Senhora do Rosario et la catedral de Nossa Senhora do Pilar.
Nous continuons avec Tiradentes, ses maisons coloniales et la montagne en arrière plan.C'est notre dernière étape dans le Minas Gerais. Après une après midi repos au camping d'où nous voyons passer le Maria Fumaça (un petit train à vapeur reliant Tiradentes et Sao Joao del Rei) nous rejoignons la ville. Elle est absolument magnifique. Mais le samedi, nous ne sommes pas les seuls visiteurs. Et la foule nous incommode vite. Nous partons donc prendre un petit sentier de randonnée au pied des montagnes, le Mae d'Agua. Nous ne croiserons pas de singe mais un petit écureuil.