Nous
voici
sur
Salta
et
ce
6
jours
avant
l'arrivée
de
mamie
Chantal
et
Kévin.
Nous
avons
donc
tout
le
temps
de
remettre
Ratatouille
à
neuf.
On
profite
du
camping
pour
le
grand
nettoyage
et
de
la
ville
pour
sa
multitude
de
garages
en
tout
genre.
Ford
fait
une
inspection
générale
du
véhicule.
Les
suspensions
sont
remplacées,
les
pneus
vérifiés,
le
filtre
acheté.
Et
les
courses
sont
faites.
On
est
prêt
et
le
18
l'avion
atterrit
sous
la
pluie.
Nous
commençons
par
une
visite
de
Salta.
Nous
démarrons
par
la
place
centrale
et
vue
l'heure
tardive
partons
déjeuner.
Le
déjeuner
« typique »
dans
le
marché
couvert
inquiète
un
peu
mamie
(très
bruyant,
hygiène et
service
différents
de
la
France). Aller
en
Argentine
sans
goûter
de
la
viande
rouge,
des
empanadas
et
des
milanesas
est
impossible.
En
guise
de
légumes :
des
frites !
Et
en
boisson :
un litre de coca.
Kévin
est
encore
endormi
mais apprécie.
Mamie
cherche
les
tomates.
Ensuite,
du
culturel
avec
le
musée
MAM.
Il
raconte
une
expédition
qui
a
permis
d'exhumer
des
momies
sur
le
volcan
Llullaillaco
à
6 739 m.
Léonis
court
partout.
Mais
Timéo
est
attentif
aux
explications.
Il
regarde
attentivement
les
objets
traditionnels
et
les
jouets
qui
se
trouvaient
dans
les
tombes.
Par
contre,
la
vue
des
momies
ne
le
laisse
pas
indifférent
(ce
sont
des
enfants).
Nous
sortons
alors
rapidement.
Tout
le
monde
est
fatigué.
Nous
rentrons
au
camping.
Et
le
20,
le
voyage
reprend.
Nous
repartons
vers
le
sud.
Le
ciel
est
gris.
Nous
passons
par
la
Cuesta
del
Obispo.
Premier
col
pour
les
charentais :
3348m.
La
route
monte
mais
avec
les
nuages
nous
ne
verrons
rien.
Puis
un
plateau,
le
soleil
apparaît
enfin.
La
végétation
change
complètement :
des
cactus
à
perte
de
vue.
Le
soir,
nous
arrivons
à
Cachi,
charmant
village
construit
par
les
indiens
Quechua.
Le
camping
est
impeccable
(rare
en
Argentine).
Et
le
village
nous
plaît
beaucoup.
Petite
incursion
à
Seclantas,
ville
de
tisserands.
Les
artisans
mettent
2
semaines
pour
fabriquer
une
étole
qui
coûte
dans
les
300
pesos,
soit
environ
45
euros !
On n'essaient même pas de marchander...
Le
soir,
pleine
nature.
Il
faut
bien
qu'ils
découvrent
notre
vie
de
nomades.
On
en
profite
pour
faire
un
asado,
autre
spécialité
argentine.
Kévin
adore.
On traverse Angastaco, dernière ville de la vallée calchaquies. Et comme Cafayate accueille la Serenata (grosse fête musicale) on va dormir dans la quebrada de Las Conchas avant la visite.
Nous
avions
bien
aimé
cette
petite
ville
lors
de
notre
premier
passage.
Elle
est
nettement
plus
animée
aujourd'hui.
Nous
nous
retrouvons
dans
un
charmant
restaurant
qui
fait
un
cabrito
al
horno
succulent.
Et
nous
déambulons
dans
les
rues
avec
les
musiques
locales
en
fond
sonore.
Timéo
et
Léonis
dansent
sous
les
regards
amusés
des
passants.
Cafayate
étant
réputé
pour
ses
vins,
nous
faisons
un
petit
tour
à
la
Bodega
Nanni
qui
propose
des
vins
bios
d'altitude.
Et
nous
ne
nous
contentons
pas
de
la
visite.
Nous
repartons
les
bras
chargés
de
caisses
de
vin.
Mais,
c'est
ça
aussi
l'Argentine.
Nous
reprenons
la
route
de
la
Quebrada
de
Las
Conchas.
Le
site
est
spectaculaire
avec
ses
montagnes
ocres
et
rouges
sculptées
par
le
vent
et
l'eau.
Retour
à
Salta.
Un
petit
tour
au
mercado
artisanal.
Un
retour
en
France
sans
souvenir
est
impossible
pour
Kévin.
Puis,
pendant
que
Corentin
va
au
garage
faire
monter
le
nouveau
filtre
gasoil
nous
visitons :
téléphérique
et
arrivée
au
cerro
San
Bernardo.
La
promenade
est
agréable.
Nous
redescendons
à
pieds
sous
les
arbres.
Seul
hic,
Léonis
s'est
endormi
dans
mes
bras.
Les
1 070
marches
paraissent
longues
à
la
fin.
Une
petite
pause
et
nous
repartons
vers
le
Nord.
Nous
empruntons
la
ruta
de
la
Cornisa.
Ratatouille
a
l'impression
de
rouler
sur
une
piste
cyclable
tellement
la
route
est
étroite.
Mais
les
paysages
de
forêt
tropicale
sont
plus
qu'appréciables
dans
cette
région
plutôt
désertique.
Je prends des photos et laisse tomber une tong de Corentin. Adieu
souvenir du Brésil !Premier
arrêt
à
Yala,
après
la
grosse
ville
de
Jujuy.
On
cherche
désespérément
un
camping.
On
finit
par
laisser
mamie,
Kévin
et
Timéo
dans
des
cabanas.
Nous
on
dormira
en
bord
de
route.
Finalement,
nuit
super
tranquille
pour
nous
et
grosse
fête
dans
le
camping.
On
récupère
deux
voyageurs très
fatigués
(Timéo,
lui
a
bien
dormi).
Et
on
file
à
Tilcara,
dans
la
quebrada
de
Humahuaca .
On admire au passage la
spectaculaire
colline
Paleta
del
Pintor de Maimara. La
ville
est
touristique
mais
bien
agréable.
Nous
visitons
le
musée
archéologique
puis
partons
jusqu'à
la
Pucara,
lieu
de
fortification
précolombienne.
Le
site
domine
la
ville.
La
vue
est
superbe.
Le
soir
hôtel
très
confortable
pour
nos
invités
et
pour
Timéo.
Le lendemain, on apprend qu'ils ont eu un petit déjeuner gargantuesque.Tout le monde est en forme pour poursuivre dans la quebrada. Après la visite de la belle petite église de Uquia, on déjeune à Humahuaca . Les guides adorent, nous on n'a pas vraiment aimé. Trop touristique à notre goût, et assez kitsch.
On
part
alors
dormir
sur
Abra
Pampa,
ville
poussiéreuse mais réellement indienne.
On
dîne
à
l'hôtel
et
le
groupe
se
divise
à
nouveau
entre
ceux
qui
dorment
à
l'hôtel
et
ceux
qui
dorment
dans
le
camping
car.
L'acclimatation
à
l'altitude
semble
faite
pour
partir
à
la
Laguna
de
los
Pozuelos,
un
lac
à
près
de
4000m
d'altitude.
Sur
la
piste,
des
vigognes,
des
lamas
et
des
flamants.
Arrivés
au début de la piste, on passe une flaque de boue, on en contourne
une autre mais la troisième est infranchissable. On ne verra donc
pas la lagune mais on fait tout de même un belle balade entre les
vigognes. Un
petit
bivouac
dans
la
nature
avec
asado
et
la
déception
de
tous
s'en
va.
Au
réveil,
mamie
Chantal
est
très
blanche :
mal
des
montagnes.
On
revoit
alors
notre
parcours
à
la
baisse.
On
va
devoir
éviter
l'altitude.
On
roule
alors
jusqu'à
Purmamarca
qui
n'est
plus
qu'à
2200m.
On
envoie
alors
mamie
à
l'hôtel
(grand
luxe)
et
elle
retrouve
enfin
des
couleurs.
Puis
nous
partons
chercher
notre
bivouac
dans
le
cerro
de
los
Siete
Colores.
Le
GPS
ne
nous
indique
pas
la
meilleure
piste
pour
y
arriver
et
on
finit
sur
un
chemin
inaccessible
même
aux
4x4.
Ce
qui
devait
arriver,
arriva :
on
crève !
On
redescend
tant
bien
que
mal
près
de
l'hôtel.
Et
pour
oublier
tout
ça,
petit
restaurant
avec
musique
folklorique.
La
nourriture
y
est
très
bonne
mais,
ce
soir
pas
de
musique !
Au
lieu
d'un
bivouac
dans
la
montagne,
nous
sommes
près
de
la
route,
bercés
par
le
ronronnement
des
camions.
Au
réveil,
Corentin
démonte
la
roue
et
s'aperçoit
que
la
roue
de
secours
est
aussi
à
plat.
Comme
la
roue
originelle
est
plus
gonflée
que
la
roue
de
secours,
il
la
remet !
A
l'heure
du
déjeuner
on
en
est
au
même
point.
La
gomeria
est
à
Tilcara
(une
vingtaine
de
kilomètres).
On
n'a
pas
le
choix,
on
y
va.
Mamie,
Kévin
et
Timéo
restent
pour
se
balader
autour
de
Purmamarca
pendant
que
nous
nous
dirigeons
vers
notre
sauveur.
Finalement,
la
réparation
se
fait
très
vite
et
nous
nous
retrouvons
à
nouveau
tous
au
complet.
Mamie
se
propose
alors
de
garder
les
enfants
et
nous
en
profitons
pour
essayer
un
nouveau
restaurant
du
village.
Humitas, tamales et viande de lama, excellent
le
tout
cuisiné
de
façon
gastronomique
et
servi
à
la
Française.
Seuls
les
serveurs
qui
se
réunissent
entre
deux
plats
pour
regarder
le
mach
de
foot
nous
rappellent
que
nous
somme
en
Argentine.
Kévin
veut
en
voir
plus.Nous
laissons
donc
mamie
et
nous
partons
vers
les
Salinas
Grandes.
La
route
grimpe
dure
puisque
de
2200m
nous
franchissons
un
col
à
4170m
pour
redescendre
à
3550m.
Et
soudain,
apparaît
devant
nous,
tel
un
mirage,
un
désert
de
sel.
Protection
maximale
tellement
la
lumière
est
forte.
Les
ouvriers
travaillent
couverts
de
la
tête
aux
pieds
et
encagoulés.
Les
enfants
courent
entre
les
bassins
et
on
les
suit
tant
bien
mal
(souffle
court
avec
l'altitude).
On
admire
le
restaurant
tout
en
sel
et
on
retrouve
Mamie
dans
son
hôtel
tout
en
luxe.
Et
il
faut
envisager
le
retour.
Nous
roulons
jusqu'à
Salta.
Le
camping
n'est
pas
loin
de
l'aéroport.
Nous
profitons
pour
remplir
la
valise
de
mamie
avec
des
souvenirs
qu'on
souhaite
ramener
en
France.
En
effet,
Ratatouille
est
vendu.
Il
effectuera
son
quatrième
tour
d'Amérique
du
Sud
à
partir
de
Juin
2013.
Et
comme,
nous
ne
voulons
pas
rentrer
avant
juillet
nous
continuerons
un
petit
mois
en
sac
à
dos.
Et
nos
épaules
étant
moins
puissantes
que
le
camping
car,
il
faut
se
délester
avant
du
surplus.
Les
adieux
sont
toujours
difficiles.
Timéo
a
les
larmes
aux
yeux.
Et
une
fois
l'aéroport
quitté
le
plus
dur
commence
pour
nous.
Corentin
pense
qu'on
a
peut
être
une
fuite
au
niveau
de
l'embrayage.
Retour
au
garage
pour
vérifier.
Pas
de
fuite.
C'est
donc
plus
embêtant.
On
doit
revenir
le
lendemain
pour
la
réparation
car
notre
embrayage
ne
se
trouve
pas
en
Argentine.
Beaucoup
d'attente
sous
la
chaleur,
car
le
lendemain
le
garagiste
est
indisposé
puis
un
problème
de
faux
contact
empêche
le
camping
car
de
redémarrer.
Mais
tout
fini
par
rentrer
dans
l'ordre.
Nous
en
profitons
pour
passer
nos
soirées
avec
une
famille
française
qui
en
est
à
son
deuxième
séjour
en
Amérique
du
Sud
et
qui
compte
rejoindre
l'Amérique
du
Nord.
Et
Léonis
passe
son
temps
à
se
sauver
dans
le
camping.
Enfin,
nous
quittons
Salta.
Nous
décidons
de
prendre
le
chemin
du
train
des
nuages.
Pendant
le
trajet
nous
apercevons
les
structures
ferroviaires
assez
gigantesques.
Nous
arrivons
à
Santa
Rosa
de
Tastil
dans
l'après
midi.
Là,
nous
visitons
un
village
précolombien
puis
nous
passons
la
nuit
devant
une
charmante
petite
église
rose.
Passage
à
San
Antonio
de
Los
Cobres.
Et
nous
arrivons
au
célèbre
viaducto
de
Polvorilla,
à
4200m
d'altitude.
Le
train
fait
ensuite
demi
tour
pour
Salta.
Nous
nous
poursuivons
vers
le
Nord
Ouest
pour
passer
au
Chili.
Au
viaduc,
nous
cherchons
la
route
40.
Elle
est
plus
qu 'en
mauvais
état.
Dans
la
boutique
ouverte,
on
m'assure
que
la
route
est
praticable
mais
il
faut
rouler
doucement.
Un
cauchemar.
La
pire
piste
que
nous
ayons
faite
jusqu'à
présent :
nids
de
poule
et
ripio
on
est
habitué.
Mais
les
guets
sont
importants
après
la
saison
des
pluies
et
très
nombreux.
A
plusieurs
reprises,
on
se
demande
si
on
va
passer.
On
arrive
épuisé
à
Susques.
Et
on
va
se
poser
dans
l'auberge
du
coin
pour
prendre
l'apéritif
et
décompresser
un
peu
sous
le
regard
moqueur
des
Lamas.
La
fin
de
la
route
est
impeccable
jusqu'au
Paso
de
Jama.
Adios
Argentina...