Ça y est, nous sommes au
Paraguay. Un grand pont sépare Posadas d'Encarnacion que nous ne
faisons que traverser. Oubliant les recommandations des Manohé quant
aux dos d'âne mal indiqués, nous traversons la ville à vive allure
(50 km/h). Notre bolide se soulève soudainement et retombe
lourdement sur la route. De l'eau partout ! Notre bouteille de
20l d'eau potable s'était fendue sous le choc et son contenu venait
de se déverser dans notre maison roulante. Arrêt rapide pour
éponger. Ça tombait bien, je n'avais pas eu le temps de passer la
serpillière.
Ensuite, arrivée sans
encombre à Trinidad (autre mission jésuite). Là, Corentin descend
du camping car (que Timéo a rebaptisé Ratatouille, en hommage au
poney de sa sortie école et non pas du dessin animée qu'il ne
connaît pas). Un homme l'intercepte et lui propose de l'emmener
prendre les billets (le guichet est à 20 m). Il va voir les tarifs
et n'ayant pas de guarannies décide d'aller d'abord à la banque en
retirer, le taux de change pratiqué à la billetterie étant peu
intéressant. Ce monsieur insiste gentiment pour l'accompagner pour
nous faire gagner du temps. Cà sent un peu le guet-apen mais le
dangereux terroriste n'est pas bien vaillant (et un peu imbibé) et
les banques ne sont pas toujours faciles à trouver. Alors s'en suit
une heure de route aller/retour et autant d'explications
incompréhensibles sur sa vie et son village. Après une petite
frayeur au moment de sélectionner un retrait d'1 500 0000 guaranis
et de payer sa bière et sa chique à tabac à son bienfaiteur
(c'était çà qu'il espérait en fin de compte) avec des billets à
trois zéros, Corentin revient à bon port.Le site est beaucoup mieux
conservé que côté argentin. Mais la nuit tombe vite (17h30 heure
locale) et nous n'en profitons pas tant que cela.
Le lendemain, visite de
Jésus de Taravangue. Une église magnifique qui n'a pas été
achevée après le départ des jésuites. Le soir nous retournons sur
Trinidad et nous profitons d'un son et lumière.
En route pour le Parque National Ypacarai, un lac près d’Asunción. Après une halte au bord du rio Parana et à Villa Florida ou nous pouvons admirer le respect par les paraguayens de la tenue vestimentaire hivernale malgré les 38°c, nous nous garons dans une petite rue face au lac, dans la ville de San Bernardino. On se croirait sur la côte d'Azur. C'est la banlieue chic d’Asunción. On décide de rester deux jours sur place pour préparer l'anniversaire de Timéo. La ville est entièrement repeinte au blason de Coca-cola et en grande partie habitées par des allemands. Pour le plus grand plaisir de nos deux amateurs de saucisses et de ... jus de fruits (les bulles çà pique).
Je lui prépare un gros
gâteau au chocolat et dulce de leche. En fait, j'avais acheté une
préparation pour gâteau sans four. Il fallait juste battre les
préparations 4min au fouet électrique que nous n'avons pas non
plus. J'ai eu beau y mettre tout mon amour et toute ma force, ça ne
gonflait pas beaucoup. Corentin a du venir à ma rescousse et Timéo
a mangé un gâteau délicieux. La visite de la ville s'est révélée
plutôt surprenante avec Coca Cola en sponsor officiel. Mais surtout
Timéo était content de sa journée. Corentin lui a installé ses
petites roues (achetée pendant l'épisode garage à Posadas) et il a
longé la promenade toute la soirée. Merci également pour tous les
mails qu'il a reçus. Il était très fier de recevoir du courrier.
Nous avons longuement hésité à aller jusqu'à Asunción, dont nous n'étions pas très loin. Mais même les paraguayens rencontrés nous en ont dissuadés. Comme Ratatouille n'est pas toujours facile à garer en ville et que nous n'avons trouvé aucun guide sur le Paraguay, nous avons filé vers le Brésil.
Dernier arrêt, juste avant la frontière : le Parque national Cerro Cora. On arrive dans un cadre idyllique, sans personne d'autres que les gardes du parc. Nous préparons le déjeuner, installons la table dehors et en commençant à manger des « petites » bêtes nous tournent autour : grosses fourmis rouges, mouches aux ailes rayées (ce sont des bourachados, çà pique et oublie de mettre du cicatrisant, contrairement aux moustiques), moustiques... Bref, nous restons dans Ratatouille pendant la sieste des enfants. Et les balades seront écourtées par tous ces insectes qui s'en donnent à cœur joie sur nos peaux pas habituées du tout. Nous quittons le parc plein de piqûres. Timéo semble le plus épargné. Pourquoi ? Trop rapide ?.
Ce parc naturel national
réservait quand même de belles surprises, deux chouettes à la
tombée de la nuit (pas de photo) et une leçon de développement
durable. Au camping de Foz-do-Iguaçu on avait été un peu surpris
de voir qu'ils triaient jusqu'au couvercle des mini-confitures, on
avait rit du pipeline certifié écologique, mais le parc naturel qui
trie le verre, le plastique, le papier, le métal (pas de bac pour le
reste) et qui ensuite remet tout bien ensemble dans une décharge à
ciel ouvert (mais dans un écrin de verdure) çà enlève les
scrupules à mettre la couche pleine de Léonis dans le bac pour le
plastique.
Nous quittons alors le Paraguay pour le Brésil. Les paraguayens étaient accueillant comme le dit leur plaquette et les paysages vraiment beaux. Mais sans aucun guide, on est certainement passé à côté de beaucoup de choses. En tous les cas une impression bien loin de la description des argentins qui y voient un pays dangereux où il vaut mieux ne pas trainer. Bien différent aussi du premier aperçu à la ville faisant frontière avec Foz-do-Iguaçu transformée en supermarché géant surveillée par des gardes armés de fusils à pompe dans une ambiance de film d'aventure.
Nous quittons alors le Paraguay pour le Brésil. Les paraguayens étaient accueillant comme le dit leur plaquette et les paysages vraiment beaux. Mais sans aucun guide, on est certainement passé à côté de beaucoup de choses. En tous les cas une impression bien loin de la description des argentins qui y voient un pays dangereux où il vaut mieux ne pas trainer. Bien différent aussi du premier aperçu à la ville faisant frontière avec Foz-do-Iguaçu transformée en supermarché géant surveillée par des gardes armés de fusils à pompe dans une ambiance de film d'aventure.