Sitôt
la
frontière
passée,
on
arrive
à
Curarrehue,
une
ville
constituée
à
80%
de
Mapuches
,
le
principal
groupe
indigène
du
Chili.
Timéo
s'attend
à
voir
de
vrais
indiens
avec
des
arcs
et
des
flèches.
Il
est
déçu
mais
la
bonne
pâtisserie
du
village
fait
passer
la
pilule.
On
poursuit
jusqu'à
Pucon,
une
petite
ville
hautement
touristique.
Et vu
le
cadre,
on
peut
comprendre :
entre
le
lago
et
le
volcan
Villarrica,
toujours
en
activité,
il
y a énormément de monde. Il est
donc très
compliqué
d'y
stationner
pour
la
nuit.
Après de multiples demi-tours, nous
empruntons
la
route
du
volcan
et
finissons
dans
un
petit
camping
super
sympa
en
chemin.
Le
matin,
piscine
avant
de
nous
diriger
vers
le
volcan Villarrica dont
nous
apercevons
des
volutes
de
fumée.
Comme l'ascension du volcan est impossible à quatre, nous jouons les bons touristes et allons visiter les cuevas volcanicas. C'est un tunnel de lave creusé par le volcan lors de la dernière éruption, impressionnant. Timéo est fier de montrer ses connaissances de vulcanologue.
Après Pucon, sur la rive Est du lago Villarica, nous voici à Villarica justement. Nous dormons au bord du lac avec vue sur le volcan. Nuit calme ou presque. Un bruit de sirène au milieu de la nuit nous réveille. « Bon si c'était une véritable alerte, ils déclencheraient la sirène en continu – Deuxième sirène, reprise de proche en proche dans les autres quartiers de la ville – Euh... çà doit être un entraînement de nuit prévu de longue date – grondement sourd en provenance du volcan – Bon, ok nous descendons voir». On suppose finalement que c'est l'activité « normale » du volcan puisque aucune évacuation n'a lieu. On regardera le volcan quelques temps avant de réussir à se rendormir. Nous sommes à côté du marché artisanal Mapuches, alors je vais faire un tour avec Timéo le lendemain et nous rentrons avec une crécelle et une maracas... Des objets bien plus bruyants qu'une éruption volcanique entre les mains de nos deux stars du rock.
Comme l'ascension du volcan est impossible à quatre, nous jouons les bons touristes et allons visiter les cuevas volcanicas. C'est un tunnel de lave creusé par le volcan lors de la dernière éruption, impressionnant. Timéo est fier de montrer ses connaissances de vulcanologue.
Après Pucon, sur la rive Est du lago Villarica, nous voici à Villarica justement. Nous dormons au bord du lac avec vue sur le volcan. Nuit calme ou presque. Un bruit de sirène au milieu de la nuit nous réveille. « Bon si c'était une véritable alerte, ils déclencheraient la sirène en continu – Deuxième sirène, reprise de proche en proche dans les autres quartiers de la ville – Euh... çà doit être un entraînement de nuit prévu de longue date – grondement sourd en provenance du volcan – Bon, ok nous descendons voir». On suppose finalement que c'est l'activité « normale » du volcan puisque aucune évacuation n'a lieu. On regardera le volcan quelques temps avant de réussir à se rendormir. Nous sommes à côté du marché artisanal Mapuches, alors je vais faire un tour avec Timéo le lendemain et nous rentrons avec une crécelle et une maracas... Des objets bien plus bruyants qu'une éruption volcanique entre les mains de nos deux stars du rock.
Région
des
volcans
signifie
plein
de
parcs
et
des
randos
à
profusion,
pour
notre plus
grand
plaisir.
Depuis
le
Parque
Nacional
Conguillio
nous
apercevons
le
volcan
Llaima.
Petite
promenade
jusqu'au
canadon
Truful,
un
paysage
lunaire
à
travers
le
canyon
avec
le
rio
Truful
Truful
(non ce n'est pas une coquille dans le texte) en
contrebas.
On
continue
par
le
sentier
de
Los
Vertientes
dont
une
bonne
partie
se
fait
sous
les
arbres
(bien
agréable avec
le
soleil
qui
tape).
Et
on
termine
par
une
Baignade
bien
méritée
au
lago
Conguillio.
Deux
jours
de
bonheur...
Et on enchaîne avec le Parque Nacional Malalcahuello-Nalcas. Comme dans les films de science fiction ou les reportages astronomiques : un désert de sable, de cendres avec des touches de rouge pour bien rappeler la planète Mars. Les volcans Lonquimay, Tolhuaca et Callaqui sont bien là pour nous montrer d'où vient un tel décor dans lequel est planté une improbable station de ski. Une randonnée est possible jusqu'au cratère Navidad, dont la dernière éruption remonte à 1988. Il y a du vent. On se lance dans le désert de cendres. Les enfants courent dans la descente. Ensuite, la montée est très difficile. On fait quasiment de l'escalade et on n'est pas sûres d'arriver en haut. Finalement, la motivation est telle qu'on réussit et récompense suprême, on se paye le luxe d'un pique nique en haut du cratère. Le retour, en partie sur les fesses, ne sera pas plus simple. Mais on est fier de nous et surtout de Timéo.
Et on enchaîne avec le Parque Nacional Malalcahuello-Nalcas. Comme dans les films de science fiction ou les reportages astronomiques : un désert de sable, de cendres avec des touches de rouge pour bien rappeler la planète Mars. Les volcans Lonquimay, Tolhuaca et Callaqui sont bien là pour nous montrer d'où vient un tel décor dans lequel est planté une improbable station de ski. Une randonnée est possible jusqu'au cratère Navidad, dont la dernière éruption remonte à 1988. Il y a du vent. On se lance dans le désert de cendres. Les enfants courent dans la descente. Ensuite, la montée est très difficile. On fait quasiment de l'escalade et on n'est pas sûres d'arriver en haut. Finalement, la motivation est telle qu'on réussit et récompense suprême, on se paye le luxe d'un pique nique en haut du cratère. Le retour, en partie sur les fesses, ne sera pas plus simple. Mais on est fier de nous et surtout de Timéo.
Après
les volcans, côte Pacifique. On arrive à Cobquecura (toujours pas
une coquille dans le texte) dans l'après midi. Des grosses vagues,
une falaise avec des lions de mer, on est ravi. Timéo court se
baigner. Léonis est plus châteaux de sable. Je dois lui tenir la
main tellement les vagues sont impressionnantes. On se croirait de
retour au Brésil, avec ses plages qu'on a tant aimées. On poursuit
ensuite jusqu'à une église de pierre, faite d'immenses grottes
donnant sur l'océan. On imagine Peter Pan volant parmi nous. Léonis
se prend pour le Capitaine Crochet et s'arme d'une algue que les
chiliens ont plutôt l'habitude de manger que d'utiliser comme
crochet. Finalement, on décide de passer la nuit un peu plus loin :
à Buchupureo. On se gare en bord de plage avec l'océan en face.
Super tranquille, nouvelle nuit bercés par l'océan (un peu fort
tout de même).
On
continue à longer la côte. Les paysages restent de toute beauté :
falaises, petites criques, vagues, sable fin. La route, elle, se
corse fortement offrant ripio escarpé et pentes raides et nulle part
où envisager un bivouac. Soit on est en bord de route, donc très
bruyant, soit il y a plein de monde et idem pour le bruit. On roule
donc une bonne partie de la journée et on est récompensé par une
arrivée sur la punta de los Lobos, à 6km au sud de Pichilemu. La
première impression est : ouahou que c'est beau et ouahou on
n'est pas les seuls à le penser. Des centaines de voitures sont
stationnées le long de la pointe et des centaines de surfeurs qu'on
confond parfois avec les lions de mer s'agitent dans l'eau. On espère
qu'ils vont tous partir à la nuit tombée. On a beaucoup de chance,
après dîner seuls les lions de mer sont encore là. On est seul
pour profiter du paysage (grâce à la lune).
Et
maintenant, direction Valparaiso. Les bivouacs y semblent compliqués
à trouver, bruyants et pas toujours sûrs. On va donc se poser à
l'écart de la ville : au camping de Laguna Verde, sous les
oliviers. Et nous partons alors en pleine forme prendre le bus pour
Valparaiso, au plus grand plaisir des enfants. Temps de rêve pour
une ville qui nous enchante. Des rues labyrinthiques à flanc de
collines, des maisons multicolores, un port, tout pour nous plaire.
Le bus nous dépose devant l'ascensor Conception, le plus ancien
funiculaire de la ville. Et nous nous retrouvons rapidement au Paseo
Gervasoni, en bas du Cerro Concepcion. Les rues sont bien en pente
mais le patchwork de couleurs vives des maisons nous fait oublier nos
mollets. On enchaîne alors les montées et descentes : cerro
Alegre, Cerro Bellavista. Et nous partons déjeuner dans un
restaurant qui surplombe le port. Un vrai régal. Ensuite, visite de
la ville basse et au moment de reprendre le bus nous tombons sur
Sofya, notre petite auto stoppeuse russe croisée il y a un mois en
Patagonie argentine. On verra passer quelques bus avant de se décider
à finalement retourner au camping.
Dans
le prolongement de Valparaiso, pour les riches chiliens, la station
balnéaire Vina Del Mar nous accueille. En fait, nous voulons surtout
voir le musée d'archéologie et d'histoire de Fransisco Fonck qui
nous donne un aperçu des découvertes sur l’île de Pâques. A
défaut d'y aller en vrai, on est content de poser à côté d'un
Moaï. Et le musée expose des objets Mapuches et Moches qui nous
intéressent tous. A l'étage, une exposition temporaire sur les
jouets anciens passionne les enfants. Léonis est comme aimanté.
On
retourne vers les terres avec un arrêt dans la Valle Del Encanto.
Pour y arriver nous longeons des champs de vignes. Nous sommes dans
la région de production du Pisco, La boisson nationale. A
l'occasion, goûtez au Pisco sour (¾ de Pisco, ¼ de citron vert, un
peu de blanc d'oeuf, du sucre et de la glace pillée, le tout
frappé). C'est bon, non ?.Comme nous n'avons plus nos photos,
je vais essayer d'être plus précise dans ma description du lieu qui
vaut vraiment le détour. C'est un site archéologique rempli de
pétroglyphes et de pictogrammes représentant des bonhommes (comme
les dessine encore Timéo). Certains ont même des antennes sur la
tête. Il y a également plein de mortiers qui servaient à piler la
nourriture et les plantes médicinales. Le tout dans un canyon
désertique rempli de cardons (très grands cactus comme dans Lucky
Luke), plein de fruits bien mûrs et délicieux au moment de notre
passage. Et le meilleur, nous pouvons dormir sur place, dans ce musée
à ciel ouvert, absolument seuls.
Arrêt
à Vicuna, dans la vallée de l'Elqui (là où pousse le fameux
raisin distillé pour produire le Pisco). La petite ville est
agréable. Mais nous sommes là pour les observatoires astronomiques
réputés du Chili. En fait les « vrais » observatoires
ne sont accessibles que dans la journée et on ne peut rien y
observer. Ici, c'est du spécial touristes mais pour nous qui n'y
connaissions pas grand chose, le ciel de l'hémisphère Sud n'a
presque plus rien à nous cacher. Timéo est très attentif aux
explications (jusqu'à près de 23H tout de même) et Léonis passe
son temps à râler, passant des bras de papa à ceux de maman. Pour
être au plus proche de notre vécu, vous pouvez faire un copié
collé de la deuxième partie de la phrase précédente à la suite
de tous les paragraphe du blog. Le ciel légèrement voilé par
quelques nuages, se dégage totalement à la nuit tombée. Et, comme
il n'y a pas de lune, les étoiles sont encore plus brillantes. La
Voie lactée, Jupiter, Orion, L'étoile du Sud... plein de beaux
rêves avant le cauchemar de la frontière.