On
traverse
une
nouvelle
fois
les
Andes
en
alternant
paysages
de
haute
altitude
(deux
cols
à
plus
de
4000m)
et
vallées
tropicales.
En
chemin,
on
tombera
par
miracle
sur
une
communauté
qui
nous
accueille
dans
son beau
jardin
collectif
pour
une
nuit.
Les
enfants
profitent
des
jeux
bien
mérités
dans
une
ambiance
très
exotique.
Arrivé
au
pieds
des
Andes,
le
dieu
mécanique
s'acharne
à
nouveau
sur
nous.
L'embrayage
réparé
mais
fatigué
depuis
les
montagnes
boliviennes
semble
avoir
tout
donné
dans
les
derniers
cols
et
il
devient
impossible
de
rétrograder
sans
couper
le
moteur.
On
fait
une
pose
repas
en
bord
de
panaméricaine
et
on
profite
d'un
mirador
pour
découvrir
quelques
unes
des
lignes
de
Nasca.
Le soir on arrête Ratatouille en bord de plage dans la réserve de Paracas. Les enfants s'occupent dans le sable et on se détend un peu en espérant que la mer ait le même effet sur le camping car que sur nous.
Retour à la réalité le lendemain. Toujours impossible de rétrograder. On rallie non sans peine Lima. Heureusement c'est en ligne droite avec une bonne partie d'autoroute. Bien avant le centre ville, on profite d'un camping en bord d'autoroute pour s'arrêter. Comme le lieu dépend de l'automobile club du Pérou, on se dit qu'on devrait pouvoir également être orienté vers un bon garagiste. Le dimanche qui suit on part en bus visiter le centre de Lima. L'architecture coloniale et l'animation de la ville nous séduisent. Timéo, toujours dans une phase mystique insiste pour visiter les catacombes. Bien lui en prend car la visite est couplée à celle d'un couvent magnifique. On termine la journée dans un parc de fontaines enchanteur.
Le soir un mécano appelé par un ouvrier du camping jette un coup d’œil et confirme qu'il faut démonter l'embrayage. Il revient le lendemain soir et en début de nuit nous montre les pièces défectueuses. Après un tour de tous les repuestos (vendeurs de pièce auto) de la capitale, ce que l'on craignait est confirmé, il n'y a pas de pièces de rechange. On réalise qu'on va être bloqué ici jusqu'à l'arrivée d'Henric, Clémence et Lucas, les nouveaux propriétaires du camping-car. Corentin envisage un aller retour en avion sur Quito pour récupérer l'embrayage neuf qu'ils transportent. Finalement, une « bouteille à la mer » laissé par Henric sur internet porte ses fruits et nous récupérons à l'aéroport de Lima la pièce nécessaire grâce à un voyageur bienfaiteur.
Nous passerons 12
jours dans le camping, notre record ! Entre les diverses
réparations, le ménage et la surveillance des enfants nous ferons
quand même quelques visites : le quartier Miraflores (on n'a
pas vraiment compris pourquoi les guides en parlent ; pour nous
rien à voir) ; avec Timéo, le musée de l'or (il a adoré) ;
et le centre. Lima est beau et animé et les enfants trouvent aussi
leur compte dans les catacombes et surtout le beau jardin de
fontaines. A chaque fois, nous empruntons les bus locaux (coût
dérisoire par rapport au taxi car nous sommes à 20km du centre
ville) et c'est épique. Les Péruviens font preuve de beaucoup de
civisme dans le bus : systématiquement on nous cède la place
pour pouvoir nous asseoir avec les enfants. Mais vu le nombre de bus
différents il faut s'accrocher pour trouver le bon. Il y a
heureusement toujours une bonne âme pour nous guider. On s'aperçoit
surtout qu'en début de voyage (ou Corentin ne parlait pas un mot
d'espagnol et moi pas beaucoup plus) on aurait juste réussi à se
perdre.
Et puis, le
camping a lui seul est une curiosité. Deux entrées avec un garde à
chacune d'elles. Si vous sortez par une côté vous ne pouvez pas
rentrer par l'autre, le garde ne vous a pas vu sortir. Les
explications ne servent à rien, il faut faire le tour. Ensuite,
comprenant que nous allons rester là un moment, nous demandons à
nous brancher à l’électricité ; coût : 50 sols/jour
(la nuit de camping est à 30 soles). Voyant notre surprise (pour 60
sols, on peut avoir une chambre d'hôtel tout à fait correcte), un
employé bien plus compétent que son chef, nous propose de louer un
bungalow au même prix que le camping (ou l’électricité) et on
pourra donc mettre nos produits frais dans le réfrigérateur sans
utiliser notre gaz. Allez comprendre !Malgré tous ces
déboires, les enfants sont contents : ils font du vélo toute
la journée.La pièce cassée
de l'embrayage arrive. Le mécanicien d'abord malade, finit par
apparaître et faire la longue réparation. Et le 6 juin, après
déjeuner, nous repartons enfin.
Le chronomètre est lancé ! Il nous faut rallier Quito à près de 2000 km de Lima en à peine six jours. Alors on profite des bivouacs du trajet pour faire quelques microvisites. Un bel arrêt dans une forêt naine en plein désert, les belles gravures de Chan Chan, et le magnifique musée de Trujillo. Sur le parking du site on voit soudain Léonis courir affolé poursuivi par une véritable horde de collégiennes péruviennes criant : « Qué lindo ! » (qu'il est beau!). Une véritable terreur pour notre rouquin si farouche. Timéo lui prend ses meilleures poses pour se faire photographier avec les filles.
Puis vient le
moment tant attendu par Timéo du retour à la plage. On s'arrête au
dessus du petit port de pêche de Los Organos où nous espérions
déguster un bon repas dans un restaurant indiqué par d'autres
voyageurs. Malheureusement celui-ci a fermé et on se contentera de
la plage.
Enfin on arrive en
Equateur et on se pose le long des quais de Puerto Bolivar.
Après une route
plus rapide que prévue entre les champs de bananes, cacao et de café
dans les plaines tropicales et un dernier bivouac particulièrement
bruyant dans une station service, on grimpe une dernière fois les
Andes en camping-car. Surprise, jamais une ascension de 3000 m n'aura
été aussi facile. La route (souvent à 4 voies !!!) nous
permet d'être à Quito devant l'hôtel d’Henri, Clémence et Lucas
avec une seule journée de retard. Une longue semaine alternant
mécanique (remplacement de l'embrayage, réparation d'une roue...)
pour les hommes et parc de jeux pour les femmes et les enfants s'en
suit. Entre deux tours de vis et deux tyroliennes, on visite tout de
même le centre de Quito. Une ville sud-américaine étonnante.
Jamais nous avions vu jusqu'ici de ville si propre, si moderne, et
avec si peu de chiens errants. Sans parler des nombreux parcs, des
pistes cyclables, des transports en commun publics (dont un trolley
avec voie réservée!). Et en plus la ville est splendide et les rues
coloniales enchaînent places, églises et animation culturelle. Le
tout sans sacrifier à l'exotisme du pays : petits vendeurs de
glaces (qui ne fondent pas), ceviche de chocho (ceviche végétarien),
menus complets à 3$ et de tant en tant une promo sur le cochon
d'inde grillé.
On part vers Mindo et pour la première fois tous installés à l'arrière du Camping-car. Henric, le nouveau conducteur nous mène à bon port dans un hôtel avec un jardin rempli d'oiseaux dont de nombreux colibris. Le délicieux petit déjeuné servi sur la terrasse est le moment propice à leur observation. Entre ménage et bricolage on visite une merveilleuse ferme aux papillons. Un peu de banane sur les doigts et ils deviennent nos amis. Bon sauf pour ceux qui ont mis du répulsif antimoustiques avant de venir. Timéo, Léonis et Lucas apprécient aussi le rio en amont du village pour la baignade. Puis il est l'heure de se séparer et pour nous d'entamer un nouveau voyage avec nos sept sacs sur le dos.